Courbatures après une séance de tennis ou raideur dans la nuque comme suite d’une mauvaise position, il est relativement normal de ressentir des douleurs musculaires au cours d’une vie. Dans la plupart des cas, le syndrome douloureux finit par s’estomper avec le temps. Dans d’autres, il continue à faire souffrir.
Une fois toutes les causes de maladies musculaires exclues (par exemple la fibromyalgie, l’arthrose ou la tendinite), le diagnostic médical se pose désormais naturellement sur la présence de point de déclenchement. Bien qu’il n’existe que peu de données scientifiques pour expliquer ce phénomène, les travailleurs du corps (physiothérapeutes, chiropraticiens ou ostéopathes) le reconnaissent et appliquent leur savoir pour soulager leurs patients.
Définition
Un point de déclenchement, communément appelé trigger point, est en fait un nodule palpable dans le corps d’un muscle squelettique (muscle sous contrôle du système nerveux et qui permet de bouger). Tout le monde en possède, bébés comme adultes, sans nécessairement ressentir des maux.
Leur irritabilité peut être liée à plusieurs causes : vieillissement, blessure, manque d’exercice, sursollicitation musculaire, mauvaise posture, trouble du sommeil ou encore carences en vitamines C, D, B ou en fer. Peu importe le motif, la douleur se manifeste alors de différentes manières : acouphène, spasmes musculaires, douleur dans le bas du dos, maux de tête, crampes… si bien qu’il peut être parfois difficile d’en détecter la source. C’est à ce moment-là que la notion de point de déclenchement entre en jeu : une douleur inexpliquée rayonne souvent d’un de ces points de sensibilité vers une zone plus large, parfois même éloignée du point de déclenchement lui-même. Une pression sur ce point arrache alors une réaction déplaisante chez le patient, permettant aux praticiens de poser leur diagnostic.
Traitements
Vient ensuite la détermination du traitement approprié. En effet, plusieurs méthodes ont été déterminées au fil des ans, chacune présentant leurs propres avantages : vibrations mécaniques, ultrasons, électrostimulation ou encore injection d’anesthésiques locaux.
La plus courante des techniques, aujourd’hui, reste le massage. Le thérapeute détecte les emplacements des nodules enflammés grâce au retour du patient, puis exerce une pression ferme et continue, et la relâche. Le procédé, appelé myothérapie, est répété jusqu’à libération du nodule. La douleur, elle, ne disparaît pas instantanément, cela peut prendre quelques heures, voire quelques jours.
Au quotidien, il existe des exercices simples qui permettent d’éviter le développement du syndrome douloureux. L’automassage est le plus accessible de tous; des conseils peuvent être demandés aux praticiens (certains francophones exercent à Whitehorse), ou trouvés dans la documentation, notamment au Centre de ressources du PCS.
L’utilisation de rouleaux rigides en mousse, ou d’autres équipements, avant et après un exercice permet, quant à elle, de libérer certaines tensions musculaires, favorisant une meilleure récupération et coupant court à l’irritabilité des points de déclenchement. On peut en apprendre davantage sur ce sujet précis en lisant l’article en ligne de Christophe Carrio : « AUTOMASSAGES : limiter le mal de dos et toutes les douleurs du corps. »