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le Jeudi 19 avril 2018 11:40 Sports - Loisirs

Le Festival international de films sur la pêche à la mouche

Au lac Jackson, Damien Cludts pratique son « fouetté ». Photo : Kelly Tabuteau
Au lac Jackson, Damien Cludts pratique son « fouetté ». Photo : Kelly Tabuteau

Depuis quelques semaines, le printemps s’installe au Yukon, faisant diminuer l’épaisseur de la couche de glace qui recouvre chaque lac du territoire. Bientôt, ces derniers seront complètement dégelés permettant aux passionnés de pêche de reprendre leurs activités estivales préférées. Il va cependant falloir attendre encore un peu. Alors, quoi de mieux qu’un festival de courts métrages sur le sujet pour patienter gentiment? Depuis 2010, le Centre d’interprétation de la Béringie accueille le Festival international de films sur la pêche à la mouche (cette année : IF4TM), au cours duquel sont présentées des vidéos inédites, produites par des réalisateurs professionnels venant des quatre coins du monde et montrant la beauté de la pratique.

La pêche à la mouche décryptée

Activité de plein air, loisir et sport, la pêche à la mouche est l’une des nombreuses techniques de pêche qui existent, permettant d’attraper différents types de poissons dans des milieux variés, comme les océans, les lacs ou les rivières. Le matériel y est complètement différent que celui utilisé pour des modes de pêche plus classiques comme la pêche au coup (technique de pêche statique avec un flotteur et une amorce), la pêche au mort manié (utilisation d’un poisson vivant comme appât) ou la pêche au lancer. Ici, on utilise des mouches pour attirer le poisson et une ligne, appelée soie, qui permet de propulser la mouche avec un lancer bien particulier : un fouetté.

Au lac Jackson, Damien Cludts pratique son « fouetté ». Photo : Kelly Tabuteau

Damien Cludts, originaire de Belgique et installé au Yukon depuis un an et demi, est un grand amateur de pêche. Depuis tout jeune enfant, il pêche. Il y a cinq ans, il découvre la pêche à mouche : « Je cherchais quelque chose de plus poussé, de plus compliqué, alors j’ai joint un club de pêche à la mouche [en Belgique]. Ça a été un coup de foudre. Il faut se familiariser avec les lancers, les types de nœuds, les diamètres de fil et les mouches à utiliser. C’est un apprentissage long et intéressant. C’est un sport passionnant! »

Différence fondamentale

Il serait long de lister toutes les différences qui existent entre la pêche à la mouche et les autres modes de pêche. Il y a pourtant un point de divergence primordial au fondement de toutes ces techniques. Si la pêche « classique » mise souvent sur l’agressivité du poisson (leurres reflétant la lumière, faisant du bruit…), la pêche à la mouche, elle, se concentre sur les habitudes alimentaires du poisson, avec l’utilisation d’une mouche sèche dérivant sur l’eau. Avant tout chose, il faut donc connaître l’environnement dans lequel on pêche. Damien Cludts explique : « Il faut savoir quelles larves éclosent sur le plan d’eau à la période de l’année où l’on pêche afin de choisir quelle mouche utiliser et où la “poser” sur l’eau. »

Pour avoir une meilleure visualisation de ces brèves explications, on peut donc se rendre à IF4TM, le 26 avril prochain, de 19 h à 22 h. Sur le plan local, c’est le magasin Headwaters 2 Ocean Troutfitter qui coorganise l’événement. Kris Gardner, son directeur, confie : « Il y a une forte communauté de pêcheurs à la mouche qui est en plein essor. Nous en espérons une grande mobilisation pour cette nouvelle édition. » Il faudra compter 25 $ pour les trois heures de présentations et discussions. Pour plus d’information, rendez-vous sur la page Facebook de l’événement IF4TM.