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le Vendredi 22 Décembre 2017 15:17 Sports - Loisirs

Le traîneau scandinave comme substitut au ski

Le printemps est une excellente saison pour partir en expédition de plusieurs jours avec un traîneau. Entre Carcross et Tagish, en passant par Windy Arm. Anne Middler, propriétaire de Kicksled Revolution espère fournir les écoles des communautés nordiques du Canada au Yukon, au Nunavut et aux Territoires du Nord-Ouest. Photo : Nelly Guidici
Le printemps est une excellente saison pour partir en expédition de plusieurs jours avec un traîneau. Entre Carcross et Tagish, en passant par Windy Arm. Anne Middler, propriétaire de Kicksled Revolution espère fournir les écoles des communautés nordiques du Canada au Yukon, au Nunavut et aux Territoires du Nord-Ouest. Photo : Nelly Guidici

Que diriez-vous de laisser vos skis et de tenter un autre type d’activité hivernale? C’est ce que propose Anne Middler avec le traîneau appelé trottinette des neiges. C’est en 2009, alors qu’elle rend visite à une amie au lac Crag que Mme Midler découvre ce traîneau léger, mais résistant tout droit venu de Scandinavie.

« Comme je n’aime pas skier, mon amie m’a proposé de faire du kicksled. J’ai mis deux minutes à comprendre comment ça fonctionnait et j’ai immédiatement été charmée à tel point que le lendemain j’en achetais un! »

Le printemps est une excellente saison pour partir en expédition de plusieurs jours avec un traîneau. Entre Carcross et Tagish, en passant par Windy Arm. Anne Middler, propriétaire de Kicksled Revolution espère fournir les écoles des communautés nordiques du Canada au Yukon, au Nunavut et aux Territoires du Nord-Ouest. Photo : Nelly Guidici

Le printemps est une excellente saison pour partir en expédition de plusieurs jours avec un traîneau. Entre Carcross et Tagish, en passant par Windy Arm. Anne Middler, propriétaire de Kicksled Revolution espère fournir les écoles des communautés nordiques du Canada au Yukon, au Nunavut et aux Territoires du Nord-Ouest. Photo : Nelly Guidici

Mais en 2010, il n’était plus possible de s’en procurer, car l’unique personne du territoire qui en fabriquait a décidé de cesser son activité. En 2016, Mme Middler a pris part à cette petite révolution en lançant sa propre compagnie.

« Je n’avais jamais imaginé avoir mon entreprise, mais lorsque je me suis lancée, j’ai eu le sentiment que la terre entière m’encourageait », se rappelle-t-elle.

Fabriqués à Seinäjoki en Finlande, Mme Middler a importé 350 traîneaux en 2016 qui ont été envoyés en conteneur. Il n’y a pas de limite d’âge puisqu’un enfant qui sait marcher peut l’utiliser. Le siège est fait en bouleau alors que les patins sont conçus en acier. Un guidon derrière le siège permet de se tenir debout tout en poussant le traîneau avec le pied, le mouvement est identique à celui que l’on ferait sur une trottinette à roues.

Une solution pour un mode de vie plus sain

Mme Middler qui fait partie de l’équipe de la Société de conservation du Yukon estime que ce type de traîneau peut apporter une réponse à la problématique du réchauffement climatique.

« Ma vision est qu’il fait partie des solutions concernant notre dépendance aux énergies fossiles et à la production de gaz à effet de serre en lien avec le mode de transport. Il a un faible impact et peut représenter un changement fondamental dans nos attentes en matière d’énergie, notre perception du temps et dans la façon dont nous bougeons et interagissons les uns avec les autres », explique-t-elle.

Il peut être utilisé en ville lorsque le niveau d’enneigement est suffisant, mais il peut également être utilisé sur des chemins empruntés par des motoneiges ou encore sur des lacs.

« C’est un moyen fantastique pour aller faire de la pêche sous la glace, car il est possible d’emporter tout le matériel nécessaire sur le traîneau et vous pouvez même vous asseoir dessus lorsque votre ligne est dans l’eau. »

Légère, résistante et adaptée aux conditions hivernales du Yukon et des communautés nordiques en général, la trottinette des neiges a tout pour séduire.

Popularité auprès des jeunes

L’année dernière, alors que Mme Middler était l’invitée d’une émission de radio, le directeur de l’école Eco Dene à Fort Liard dans les Territoires du Nord-Ouest a tout de suite été convaincu et a commandé six traîneaux pour chacune des classes.

« Il était absolument ravi de l’impact que les traîneaux ont eu sur les élèves et sur la communauté en général. »

Pour continuer dans cette lignée, Mme Middler souhaite trouver une solution logistique afin de pouvoir envoyer des traîneaux dans chacune des écoles et des centres communautaires des villages situés au-delà du 60e parallèle au Canada. Elle considère également que ce mode de transport est un moyen d’action auprès des jeunes.

« J’aimerais travailler avec des jeunes à risque et faire quelque chose pour les aider à être plus actifs et passer du temps à l’extérieur au contact de la nature. »

Dans sa vision, le traîneau pourrait même être un outil de prévention du suicide chez les jeunes!