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le Vendredi 7 octobre 2016 11:49 Sports - Loisirs

Le karaté urbain vous ouvre ses portes

Dominique Valera (à gauche) et Pascal Virmoux-Jackson (à droite). Photo: fournie
Dominique Valera (à gauche) et Pascal Virmoux-Jackson (à droite). Photo: fournie

À l’adolescence, quand Pascal Virmoux-Jackson n’étudiait pas les langues, sa passion première, il pratiquait les arts martiaux. À plus de 50 ans, il se propose maintenant de partager son expérience dans ce domaine avec les curieux de l’autodéfense, des arts martiaux, des sports de combat et de l’entraînement physique : ses cours de karaté urbain débuteront en octobre à Whitehorse.

Mais qu’est-ce donc que le karaté urbain? « Ce n’est pas du karaté traditionnel, explique Pascal, c’est le résultat de toutes mes expériences accumulées. Ce n’est pas une école, un système commercial ou compétitif avec des ceintures, des médailles et des titres; c’est un entraînement physique et mental au combat réel. »

Dominique Valera (à gauche) et Pascal Virmoux-Jackson (à droite). Photo: fournie

Dominique Valera (à gauche) et Pascal Virmoux-Jackson (à droite). Photo: fournie

Il ne s’agit pas de promouvoir la violence, mais au contraire de permettre au pratiquant de se confronter à lui-même et de se préparer à une réalité face à laquelle il pourrait se retrouver. Il s’agit de la connaître et d’être capable d’y faire face au-delà des peurs et des barrières psychologiques et sociales habituelles.

Le karaté urbain est un entraînement du corps et de l’esprit utilisant toute la gamme de techniques martiales : pieds, poings, coudes, genoux, projections, esquives, balayages, etc. C’est un système résolument offensif qui développe la dynamique et l’efficacité corporelle ainsi que la détermination et des valeurs morales et éthiques.

Le parcours

Pour bien comprendre la genèse de cette approche, il faut suivre le parcours de Pascal. Originaire de France et moitié Américain, il commence à l’adolescence le karaté shotokan (un des styles classiques très répandus) au sein de la Fédération française de karaté. Il est assez doué, gagnant les compétitions départementales et régionales et se qualifiant par trois fois pour les Championnats de France, où il termine à des places honorables.

Toutefois, au cours d’un bref passage à l’armée, il découvre le combat rapproché et se rend compte du manque de réalisme du karaté en matière d’efficacité, bien que cette discipline lui ait fourni de bonnes bases sur le plan du développement physique. « Du point de vue de l’efficacité, j’ai perdu mon temps durant ces années de compétition », dit Pascal.

Peu de temps après, on lui propose de travailler de nuit dans le domaine de la sécurité « en zones sensibles », et il découvre la violence réelle des agressions, et particulièrement la violence mentale et psychologique de celles-ci auxquelles, malgré sa ceinture noire, ses expériences de karatéka ne l’avaient pas préparé. C’est pour lui une épiphanie et il se met à la recherche de pratiques plus réalistes.

Arrivant au Canada en 2006, il joint le karaté kyokushin où sa ceinture noire, obtenue en France, est reconnue. Ce style fondé par Masutatsu Oyama dans les années 1960 est beaucoup plus réaliste et lui convient mieux. Le fondateur de ce style était connu pour, à l’époque, s’être battu à mains nues contre des taureaux : il en a vaincu 52, dont trois sont morts en un coup.

En 2012, il profite aussi d’un voyage en France pour faire un stage avec Dominique Valéra, fondateur du karaté contact dont l’approche n’est pas très éloignée.

Pascal commence à enseigner le karaté contact et les techniques de combat à Edmundston, puis à Ottawa, à des petits groupes de pratiquants intéressés par son approche.

Le karaté urbain est donc la synthèse de toutes les expériences de Pascal Virmoux-Jackson, dont le but est la promotion de la forme physique, le développement de la confiance, de la vigilance et du contrôle de soi. Il repose sur une méthode pratique, sur le respect de soi et des autres, ainsi que sur une atmosphère sociale entre les pratiquants. Évidemment, Pascal enseigne en français et en anglais, mais aussi dans quelques autres langues, si besoin est.