Ah! les bouchons de circulation. Qu’on aime donc ça se suivre pare-chocs à pare-chocs, la face dans le tuyau d’échappement de notre prochain. Certains diront que le trafic du Yukon n’a rien à voir avec celui des grandes métropoles, mais bon, c’est parfois suffisant pour me faire oublier de respirer par le nez et apprécier le moment présent. Parce qu’admettons-le : à ce rythme, respirer par le nez deviendra un luxe de plus en plus recherché, et nous les chanceux vivant en région quasi éloignée se doivent de le préserver. Voici donc quelques idées pour diminuer nos émissions de gaz carboniques et peut-être même l’intensité dudit trafic.
Va donc jouer dehors!
Il n’y a rien de mieux que de commencer la journée par une grande bouffée d’air frais et yukonnais. On ne le dira jamais assez : c’est bon pour la santé. La nôtre et celle de notre communauté.
À pied : c’est sans aucun doute l’option la plus économique et la plus accessible. Tout ce dont vous avez besoin, c’est d’être bien chaussé. Ça permet non seulement de s’aérer, mais également de rêvasser et relaxer.
À vélo : faites comme mon ami Patrick qui a l’allure fière lorsqu’il dévale les pistes cyclables, été comme hiver. Mais en cette saison, que ce soit avec des pneus cloutés ou surdimensionnés, c’est votre monture qui doit être bien chaussée.
Parlant de monture : dans notre belle grande ville du Cheval blanc, nous avons accès à des sentiers cyclables qui nous permettent d’aller du point A au point B, et ce, sans polluer. Vous trouverez ici la carte de ces fameux sentiers.
Va donc jouer dans le public!
La ville de Whitehorse offre aussi un service de transport en commun. Pas besoin de déneiger, réchauffer, stationner ou bien même ravitailler la voiture. Il suffit de prendre place et de profiter de la balade. Les autobus étant équipés d’un support à vélo, vous pouvez même assortir votre parcours à vos envies et énergies.
Pour plus d’information sur les routes, horaires et tarifs, c’est ici !
L’esprit d’équipe!
Vivant à l’extérieur de la ville, mon conjoint et moi avons donc décidé de covoiturer. Moins d’essence, moins d’huile, moins d’usure sur les véhicules. Non seulement ça nous fait économiser, ça nous permet également de partager de beaux moments de qualité.
QUOI? Vous n’avez pas de conjoint, ami ou voisin avec qui faire la navette? Qu’à cela ne tienne : le programme Yukon Rideshare dont le lancement est prévu pour ce printemps rendra la tâche facile. Cette initiative de la Ville de Whitehorse et du Secrétariat du changement climatique du Yukon vise à aider les gens ayant des routes similaires à covoiturer, non seulement pour aller travailler, mais également pour assister à divers événements. QUOI? Vous n’avez ni voiture ni navette? Qu’à cela ne tienne : le programme vous aidera aussi à trouver compagnons de marche, de vélo, d’autobus, alouette! Le tout sera en ligne, gratuit et accessible à la grandeur du territoire. Il suffira de créer un profil pour s’inscrire.
L’incontournable tour de machine!
Que ce soit par importunité ou par impraticabilité, on doit parfois utiliser notre voiture. Moi, j’avoue : des fois, c’est juste par paresse. Quoiqu’étant une option polluante, il existe tout de même des trucs simples afin d’épargner argent et conscience.
• La conduite : les freinages et accélérations brusques affectent la consommation d’essence. Procédez de façon préventive et progressive. Ralentissez, portez attention à ce qui se passe devant et gardez une bonne distance avec les autres véhicules.
• L’état de marche : portez une attention spéciale au système d’échappement et au convertisseur catalytique, lesquels affecteront votre consommation d’essence et vos émissions de CO2.
• L’huile et l’essence : consultez le manuel du manufacturier afin d’utiliser les types recommandés. Choisissez la version synthétique autant que possible et assurez-vous d’utiliser le bon indice d’octane pour votre véhicule. Un indice plus élevé n’augmentera pas les performances de votre bolide. C’est des histoires à ma grand-mère, ça!
• La pression des pneus : en plus d’être dangereux, des pneus dégonflés augmenteront votre consommation d’essence.
• Planifiez vos déplacements : épargnez votre patience et prenez la route lorsqu’il y a moins de trafic. Planifiez vos commissions et vos emplettes pour tout faire en un seul voyage.
• Voyagez léger : l’équation est simple. Plus c’est lourd, plus ça consomme de carburant.
• Ne laissez pas tourner votre moteur au ralenti : en plus d’être polluant, c’est souvent illégal. Par temps froid, on surestime le temps qu’il faut pour réchauffer la voiture. Un maximum de trois minutes est suffisant. Les premiers kilomètres, il suffit de conduire avec modération.
Ah! pis va donc faire une différence!
Maintenant que vous avez toutes ces belles options, sortez de votre zone de confort et relevez le défi! Tentez quelque chose de différent pour une semaine. Ou bien même une journée par semaine. Il n’est jamais trop tard pour améliorer sa qualité de vie, la nôtre et celle de notre communauté.