le Samedi 14 décembre 2024
le Mercredi 1 avril 2015 11:34 Sports - Loisirs

L’avenir du Club de ski de fond de Whitehorse

Les dirigeants du Club de ski de fonds de Whitehorse veulent connaître l'opinion des skieurs, mais aussi de la population en général sur l'avenir du Club. Photo : Thierry Guenez.
Les dirigeants du Club de ski de fonds de Whitehorse veulent connaître l'opinion des skieurs, mais aussi de la population en général sur l'avenir du Club. Photo : Thierry Guenez.

Thierry Guenez

Le 9 avril prochain se tiendra dans les locaux du club, au mont McIntyre, une réunion qui sera le point de départ d’un renouveau pour les membres et les non-membres de l’association. Chaque habitant, qu’il soit skieur ou non, riverain des pistes ou simple usager, pourra participer à cette grande concertation pour y donner son point de vue, et pour discuter des orientations possibles et du sens à donner à une nouvelle vision d’avenir pour le club.

Les dirigeants du Club de ski de fonds de Whitehorse veulent connaître l'opinion des skieurs, mais aussi de la population en général sur l'avenir du Club. Photo : Thierry Guenez.

Les dirigeants du Club de ski de fonds de Whitehorse veulent connaître l’opinion des skieurs, mais aussi de la population en général sur l’avenir du Club. Photo : Thierry Guenez.

Vivre avec son temps

Au début des années 1980, le site était presque vierge de voisins. « Il y a trente ans, nous n’avions pas à nous poser ces questions », confie le gérant du club de ski et skieur lui-même, Mike Gladish. Les maisons et les routes sont depuis montées jusqu’ici, et le trafic a considérablement augmenté sur les 85 kilomètres de piste.

Certaines pistes sont également conçues pour être utilisées toute l’année. On y côtoie donc au fil des ans, qu’ils soient membres ou non, des skieurs, des motoneigistes, des randonneurs, des cyclistes, des coureurs. De ces portions de pistes, la Ville est propriétaire et concède un droit de passage au club de ski de fond. « Mais si un vélo renverse un skieur, les assurances ne remboursent pas », fait remarquer Mike.

Vivre avec son temps, c’est alors accepter l’augmentation du trafic et des constructions, ainsi que leurs effets, mais c’est aussi associer cette population croissante dans la définition de nouveaux objectifs et dans la résolution des conflits possibles. Le conseil d’administration est à l’initiative du projet, et Mike tente d’en faire la promotion.

Fédérer la population autour d’un projet commun

Ce qu’aimerait Mike Gladish? Que les gens se mobilisent. Et ils le font, puisque déjà deux cents personnes ont répondu au questionnaire mis en ligne sur le site (xcskiwhitehorse.ca) depuis le 11 mars. « Nous gagnerons tous à ce que les décisions soient prises de manière collective », dit-il. En effet, quoi de meilleur pour assurer la conduite d’un projet que l’appropriation par l’usager de son propre outil de loisir?

La balle est dans le camp des habitants de Whitehorse désormais. Mike et son équipe vont étudier les questionnaires pour dégrossir le champ de réflexion et pour approfondir les pistes à suivre lors de la réunion. Par la suite, ce sont les gens directement qui pourront apporter leur contribution, et Mike ne doute pas que beaucoup d’idées émergeront ce jour-là.

À la question de savoir si lui a des idées, il répond que « justement, ce n’est pas à moi de dire ce qu’il convient de faire. Je veux que la vision d’avenir du club pour qu’elle soit une vision à long terme – j’entends par là vingt ou trente ans – émane directement des gens vraiment concernés. »

Rendez-vous le 9 avril

Les questionnaires pourront encore être remplis en ligne le matin même. Il n’y a pas besoin d’être membre pour participer, car chaque avis compte, et que du niveau de participation de la population dépend la réussite du projet. Un bel exemple de démocratie locale et participative dont chaque citoyen pourrait se saisir pour s’exprimer et écouter les autres.

En sortant des locaux, je tombe sur deux membres du club, prêtes à partir en ski de fond. Je leur demande ce qu’elles en pensent, et me répondent : « Bien sûr que l’on va venir. C’est important. C’est aussi important que d’aller voter puisqu’il s’agit de notre vie de tous les jours. »