Danny Joncas (Francopresse)
Les amateurs de hockey francophones vivant à l’ouest de la capitale nationale ont l’impression de revivre le même scénario qu’il y a une dizaine d’années, alors que La Soirée du hockey avait été retirée des ondes de Radio-Canada. Dans un cas comme dans l’autre, il faut débourser plus de dollars pour avoir accès à du hockey en français.
On se rappellera que l’année 2004 avait marqué la fin de la télédiffusion du hockey en français à la société d’État, tandis que les anglophones conservaient la mythique émission Hockey Night in Canada à la CBC. Une entente avec le nouveau détenteur des droits de diffusion de la totalité des matchs du Canadien de Montréal à l’époque, RDS, avait permis de présenter les matchs du samedi soir à Radio-Canada, à l’extérieur du Québec.
Cette fois, les amateurs ont plutôt sursauté en début de saison lorsqu’ils ont constaté que seuls les matchs du samedi soir leur seraient offerts. Quant à la soixantaine de rencontres prévues en semaine, elles feraient l’objet de ce que l’on appelle un « blackout » dans le jargon télévisuel.
En d’autres mots, il s’agit de matchs régionaux. Impossible de voir ces parties en français à moins d’habiter dans l’est de l’Ontario, au Québec ou dans les Maritimes.
Nouvelle réalité
En vertu de la nouvelle entente de diffusion de 5,2 milliards de dollars et d’une durée de 12 ans conclue entre la Ligue nationale de hockey (LNH) et les diffuseurs Rogers et TVA Sports, seuls les matchs de saison régulière du samedi sont considérés comme des matchs nationaux, ce qui signifie qu’ils peuvent être présentés d’un océan à l’autre, sur TVA Sports.
C’est également cette situation qui aurait toujours dû prévaloir, sauf qu’une entente spéciale liant la LNH, RDS et le Club de hockey Canadien faisait en sorte que ces restrictions territoriales ne s’appliquaient pas depuis une dizaine d’années.