Marie-Hélène Comeau
Ils se rencontrent une fois par semaine pour pratiquer leur lancer, leur réception et surtout parfaire leurs connaissances du sport ultimate (frisbee ultime) qui sera en démonstration aux Jeux de la francophonie canadienne.
« Je voulais connaître ce sport, alors je me suis inscrite aux Jeux de la francophonie », avoue tout simplement Galena Roots, 18 ans, rencontrée lors de la pratique. « C’est la première fois que je vais participer aux Jeux, j’ai hâte », ajoute-t-elle.
L’ultimate est un sport collectif qui nécessite l’utilisation d’un disque opposant deux équipes de cinq à sept joueurs. L’objectif est de marquer des points en progressant sur le terrain par passes successives vers la zone adverse. Les règles sont légèrement adaptées lorsqu’on souhaite pratiquer ce sport à l’intérieur ou à l’extérieur.
Mieux connu sous le nom Ultimate Frisbee, le sport a été officiellement renommé Ultimate puisque le mot Frisbee est une marque déposée. En France, la Commission générale de terminologie et de néologie recommande même le terme « Ultime passe ».
« C’est le plus beau sport au monde », s’empresse de spécifier July Déry qui s’occupe de l’entraînement de l’équipe yukonnaise chaque semaine et qui s’adonne elle-même à ce sport depuis bientôt quatre ans. Son opinion sur ce sport est partagée par le directeur de l’Association du Frisbee Ultimate au Yukon (Yukon Ultimate Frisbee Association), qui a offert son aide dès qu’il a eu vent qu’une jeune équipe yukonnaise s’entraînait pour participer aux Jeux. « Ce sport, c’est ma passion », avoue-t-il, d’emblée. « Il combine à lui seul le football, le soccer et le ballon-panier d’une façon tout à fait accessible à tous, car il n’est pas dispendieux. Pas besoin de se procurer d’équipements onéreux, on n’a besoin que d’un disque et le tour est joué », confie-t-il.
En effet, à l’instar du rugby ou du football canadien, le but du jeu est d’amener le disque dans la zone de but adverse par une succession de passes. De plus, ce sport ne demande pas la présence d’un arbitre. Chaque joueur a la responsabilité de veiller au respect des règles concernant les fautes et les lignes délimitant le terrain.
« Ce sport est peu développé au Yukon. La plupart des jeunes ne l’avaient jamais pratiqué. Ils ont dû alors dès la première pratique travailler très fort », explique Julie Déry. « Nous sommes en ce moment en train d’organiser des parties entre les jeunes de l’équipe yukonnaise et les membres de l’Association du Frisbee Ultimate au Yukon, afin de pouvoir leur offrir la chance de jouer contre une autre équipe pendant la période de pratique », souligne-t-elle.
« Je jouais déjà à ce sport, mais comme je voulais être actif cet été, je me suis inscrit », confie Gabriel Nadon, 14 ans, qui en sera à sa première expérience des Jeux.
« C’est un événement amusant, car on peut rencontrer d’autres jeunes du Canada. Je suis content d’y retourner », renchérit Manuel Kennedy-Kuiper, 17 ans, qui en est à sa deuxième participation.
Rappelons que les Jeux de la francophonie canadienne se tiendront cette année à Gatineau du 23 au 27 juillet. Ils comprennent un volet en arts, en leadership et en sports. Les Jeux représentent un des plus grands rassemblements jeunesse francophones au Canada.