En 22 ans, Emily Nishikawa est la première athlète féminine du Yukon à participer aux Jeux olympiques d’hiver.
Sa mère, Joan Stanton, et Alain Masson, son entraîneur du temps où elle faisait partie de l’équipe de ski de fond du Yukon, nous ont parlé de ses débuts jusqu’à sa participation aux Jeux de Sotchi.
Les débuts d’Emily
À 4 ans, Emily commence à faire du ski sur les sentiers du lac Chadburn en compagnie de sa mère, de son père et de son frère Graham, de 6 ans son aîné. Comme beaucoup d’enfants qui commencent dans le ski, elle aimait en faire pour le plaisir, mais boudait à l’occasion en se jetant par terre lorsqu’elle ne voulait plus avancer.
Vers 6 ans, Emily commence à s’entraîner au Club de ski de fond de Whitehorse profitant du programme Jackrabbit. Elle fait ses études primaires à l’École Grey Mountain. De la 1re à la 3e année, elle fait à la fois partie du programme Jackrabbit de son école et du club de ski. Pendant tout son primaire, Emily s’entraîne assidûment et obtient d’excellents résultats. À cette époque, elle fait aussi partie du club de gymnastique des Polarettes et prend des cours de violon.
Emily dans l’équipe de ski de fond du Yukon
Au début de ses études secondaires, inspirée par la vie de son grand frère déjà compétiteur de haut niveau, Emily abandonne gymnastique et violon pour se consacrer entièrement au ski. Elle se joint alors à l’équipe de ski du Yukon dirigée par Alain Masson. Selon lui, Emily visait déjà faire partie de l’équipe canadienne et participer à des compétitions internationales. Emily commence alors à s’entraîner à l’année, participant à des compétitions locales et nationales ainsi qu’à de nombreux camps d’entraînement hors saison.
Lorsqu’il a connu Emily, Alain a découvert une athlète ayant de bonnes aptitudes mentales par rapport à la compétition, un bon équilibre et une forte musculature acquise comme gymnaste. Emily devait cependant parfaire sa technique et skier davantage pour développer son efficacité mécanique.
Pour Alain, les qualités premières d’Emily sont sa motivation constante, son attitude positive, sa confiance en elle et son éthique de travail. Elles lui ont permis de participer deux fois aux Jeux d’hiver de l’Arctique. Elle a aussi gagné des médailles aux Jeux du Canada et aux championnats canadiens de ski de fond.
À la fin de son secondaire à l’École F.H. Collins, Emily quitte l’équipe de ski de fond du Yukon en route vers le Centre national d’entraînement de la vallée de Callaghan, près de Whistler, le site des compétitions de ski des Jeux de 2010. À cette époque, Alain avait la conviction qu’Emily avait le potentiel pour devenir une olympienne.
En route vers Sotchi
Après deux ans dans la vallée de Callaghan, Emily s’en va en 2009 à Canmore où elle s’y entraîne depuis comme membre de l’équipe nationale. Elle obtient d’excellents résultats dans des compétitions nationales et internationales.
Puis, au début de janvier 2014, à Canmore, Emily se classe 1re aux 10 km et 6e aux 15 km des épreuves de sélection en vue des Jeux de Sotchi. Après des heures de tension, elle est sélectionnée pour faire partie de l’équipe en compagnie de quatre autres athlètes.
Emily ne révèle pas ses ambitions à Sotchi, mais sa mère croit qu’elle aimerait se classer parmi les 30 premières dans une compétition. Elle lui souhaite d’atteindre cet objectif, d’avoir du plaisir et de profiter de cette occasion mémorable qui s’offre à elle.
Emily n’est pas une sprinteuse et ne participera donc pas aux épreuves de sprint. Les épreuves à sa portée sont le skiathlon (2 x 7,5 km) samedi 8 février, les 10 km classique jeudi 13 février, le relais 4 x 5 km samedi 15 février et les 30 km style libre samedi 22 février. Considérant que quatre athlètes au maximum peuvent participer à une épreuve, Emily espère être choisie par l’entraîneur en chef de l’équipe, Justin Wadsworth, pour participer à quelques-unes d’entre elles.