Le rapport du Comité spécial sur la réforme électorale comporte une section concernant l’abaissement de l’âge du droit de vote. Si le rapport stipule que le vote à 16 ans ne changerait pas beaucoup la donne, l’opinion publique, elle, semble affirmer le contraire.
C’est Juliette Greetham, co-leader du groupe Vote16 Yukon, qui a ouvert le bal lors des audiences publiques avec un discours activiste en faveur du vote à 16 ans. « Aux dernières élections fédérales, le taux de participation a été seulement de 62 %, a-t-elle indiqué. Les études démontrent que plus on commence à voter tôt, plus cela devient une habitude. »
La Franco-Yukonnaise a également soutenu un point qui a retenu l’attention de plusieurs personnes qui ont pris la parole après elle : « La plupart d’entre nous avons déjà des emplois pour lesquels nous payons des impôts, mais nous ne pouvons pas voter. Il s’agit là d’une imposition sans représentation », a affirmé la jeune fille de 17 ans.
Le rapport indique quant à lui que, selon le Bureau des statistiques du Yukon, le nombre de personnes directement touchées par un tel changement serait « assez faible, soit moins de 900 personnes ». En 2016, le nombre de personnes éligibles au droit de vote était de plus de 23 000. La même année, le taux de vote au Yukon était de plus de 76 %.
Marguerite Tölgyesi, Franco-Yukonnaise et présidente de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF), a de son côté insisté sur le fait que les écoles du territoire éduquent déjà les jeunes à leurs devoirs citoyens. « Les jeunes sont prêts, ils sont intéressés et éduqués à travers des forums et des élections factices. »
La seule personne autochtone, un homme tlingit, qui a pris la parole en fin d’audience, a pour sa part suggéré de plutôt diminuer l’âge à 14 ans.
Si le Yukon changeait l’âge de vote, il pourrait être le premier gouvernement territorial ou provincial canadien à aller dans ce sens, puisque l’âge fédéral actuellement en vigueur est de 18 ans.
IJL – Réseau.Presse
L’Aurore boréale