Malgré l’inauguration des nouveaux bureaux plus tôt cette année, la COVID-19 a nécessité que l’assemblée générale annuelle des essentielles se fasse en ligne, le 8 décembre dernier. Or, cette contrainte n’a pas miné la participation des membres, au contraire. « J’étais contente. En général on a 20 à 30 % des membres et là on en avait 70 % », confie d’entrée de jeu Emilie Dory, directrice générale des essentielles.
L’organisme qui défend les intérêts des femmes francophones du Yukon a passé en revue les réalisations de l’année 2019 – 2020. Parmi elles, il y a la création de la ludothèque en partenariat avec la Commission scolaire francophone du Yukon et la Garderie du petit cheval blanc, la poursuite du Programme canadien en nutrition prénatale (PCNP), auquel 14 familles ont pris part, l’élaboration de campagnes de prévention contre la violence faite aux femmes et l’organisation d’activités de cuisine collective. « La cuisine collective, c’est toujours un gros succès », a souligné Emilie Dory lors de l’assemblée générale tenue sur la plateforme Zoom.
De nouveaux visages pour le CA
Cette année, les cinq postes du conseil d’administration (CA) étaient à pourvoir, soit la présidence, la vice-présidence, la trésorerie, le secrétariat et le poste de conseillère. Maryne Dumaine prend les rênes du CA en tant que présidente. Celle-ci a déjà occupé des postes comme consultante pour évaluer les services des essentielles, directrice par intérim pendant un an et demi et agente de projets, mais ce sera sa première fois à titre de présidente.
« Je suis très honorée de la confiance que les autres membres m’ont démontrée, je sens vraiment un soutien de la communauté », affirme-t-elle. Maryne Dumaine a à cœur les enjeux de justice sociale et le respect de la sécurité de toutes les femmes, et ce, dans tous les milieux de leurs vies. Elle affirme également être très contente du CA et de la complémentarité des compétences des nouvelles élues. « C’est une belle équipe », se réjouit-elle.
C’est Julie Ménard qui l’accompagnera à titre de vice-présidente. Celle qui est au Yukon depuis 20 ans s’implique déjà depuis longtemps dans l’organisme. C’est d’ailleurs le poste de directrice (qui s’appelait alors « coordination ») des essentielles qui l’a fait revenir au Yukon en 2004.
« C’est une belle façon de revenir à l’organisme, de me réengager envers l’organisme et envers la communauté francophone », affirme Mme Ménard à propos de son élection. « Ça va me donner l’opportunité d’être créative et d’apporter de nouvelles idées, par rapport à leurs activités et leurs façons de rejoindre les gens », ajoute-t-elle. Elle souhaite d’ailleurs mettre son expérience en communication à profit afin de faire connaître l’organisme auprès des nouveaux arrivants francophones.
L’assemblée a élu par acclamation Isabelle Fréchette, qui conserve donc son poste à la trésorerie. Jocelyne Isabelle, qui occupait le poste de présidente par intérim depuis septembre, sera au secrétariat pour un mandat d’un an. Mélodie Simard, gestionnaire au niveau municipal, a été élue en tant que conseillère pour un mandat de deux ans. Celle-ci a précisé vouloir davantage d’activités visant les femmes professionnelles et a manifesté son intérêt afin d’aider à bâtir la programmation de l’organisme.
Budget
Les dépenses annuelles sont passées de 169 000 $ en 2018 – 2019 à 232 000 $ pour l’année 2019 – 2020. La majorité des fonds ont servi à l’augmentation des salaires des employées de l’organisme, décision qui a été prise en conseil d’administration. Cette nouvelle grille salariale permettrait plus d’égalité entre les postes, selon Emilie Dory. De nouveaux locaux ont aussi été inaugurés plus tôt cette année, alors que les essentielles célébraient leur 25e année en tant qu’organisme. Ceux-ci comportent désormais un espace pour des expositions d’artistes locaux.