Un plan d’action vient d’être publié par le gouvernement : Vieillir chez soi. Il tend à mettre en place des changements afin d’améliorer la vie des personnes âgées au Yukon.
Afin de revaloriser le quotidien, mais aussi de faciliter la vie des personnes aînées du Yukon, le gouvernement recommande 56 mesures détaillées. La mise en place de certaines d’entre elles a déjà commencé.
Il ne s’agit pas seulement de vivre plus longtemps, mais surtout de vivre mieux. En effet, le plan d’action Vieillir chez soi cherche à mettre en valeur des solutions afin que les personnes âgées puissent rester à domicile le plus longtemps possible et dans des conditions de bien-être plus qu’acceptables. Deux des raisons pour lesquelles la ministre de la Santé et des Affaires sociales, Mme Pauline Frost, a décidé de lancer le plan d’action. « Comment agir et apporter du soutien aux seniors afin de leur permettre de vieillir correctement et dans la dignité tout en restant dans leur communauté et leur propre logement », s’est demandé la ministre après avoir rencontré les aînés. C’est donc après deux ans de consultations auprès des personnes aînées, des gouvernements, des ONG et des organismes locaux que le plan d’action a été publié. Il tient à faire évoluer la situation des personnes âgées sans différence d’âge, de revenu ou de condition physique.
Quatre piliers pour soutenir les personnes aînées yukonnaises
C’est en quatre axes principaux que se développe le plan d’action : une vie épanouie et riche de sens; le logement; le transport; les programmes, services et infrastructures. Ainsi, chaque aspect d’une vie sereine et avec le plus de confort possible est mis en avant. « C’est un changement d’approche de la part du gouvernement, il ne s’agit plus simplement de traiter la maladie, mais de voir plutôt comment se maintenir en santé », souligne Patricia Brennan, gestionnaire des services aux aînées et aînés à l’Association franco-yukonnaise. Le logement est alors la priorité du gouvernement : développer les services à domicile, offrir des fonds afin d’adapter les habitations aux besoins de la personne. Autant de solutions qui permettent aux personnes âgées de rester chez elles aussi longtemps que possible ou de rentrer à la maison plus rapidement après un séjour à l’hôpital.
Un plan d’action encore trop peu francophone
En vieillissant, il devient de plus en plus difficile de s’exprimer couramment dans une deuxième langue. Pourtant, il est aussi de plus en plus nécessaire de pouvoir s’exprimer sur ses besoins personnels et son état de santé. Un problème auquel font face les aînés francophones. En effet, ceux-ci n’ont pas accès à la même palette de services dans leur langue maternelle que les anglophones. « Il est nécessaire que plus de personnes bilingues soient embauchées », recommande Mme Brennan qui a participé aux rencontres avec le gouvernement. Des propos soutenus par Isabelle Salesse, directrice générale de l’Association franco-yukonnaise : « durant la mise en œuvre de ce plan d’action, il va falloir s’assurer d’avoir la perspective francophone ». Ainsi, pour s’assurer du bien-être des personnes âgées des différentes communautés du territoire, ce sont des réformes inclusives qui devront aussi être développées.