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le Jeudi 27 août 2020 6:05 Scène locale

Un Yukon sans harcèlement sexuel au travail

Les bureaux de la Commission des droits de la personne du Yukon sont situés au 305, rue Main à Whitehorse.
Photo : Stéphanie Bourret
Les bureaux de la Commission des droits de la personne du Yukon sont situés au 305, rue Main à Whitehorse. Photo : Stéphanie Bourret

La Commission des droits de la personne du Yukon mène un projet quinquennal dans le but de mettre fin au harcèlement sexuel dans les milieux de travail du Yukon.

Les bureaux de la Commission des droits de la personne du Yukon sont situés au 305, rue Main à Whitehorse.
Photo : Stéphanie Bourret

 

La Commission des droits de la personne du Yukon est une organisation qui fait la promotion de l’égalité et de la diversité par la recherche, l’éducation et l’application de la Loi sur les droits de la personne du Yukon. Elle promeut le droit des individus, la responsabilité et le respect. « C’est un organisme qui fait la promotion des droits et qui peut recevoir et accompagner les plaintes », explique Madeleine Desroches, assistante à la promotion des droits.

Cinq ans pour éradiquer le harcèlement sexuel en milieu de travail

Le projet, financé par le gouvernement du Canada, est prévu sur cinq ans. « Il s’agit de faire la promotion des droits et des responsabilités de toutes les personnes qui sont au Yukon, en matière de harcèlement sexuel au travail », indique Mme Desroches.

Selon une enquête publiée par Statistique Canada en 2018, environ 19 % des femmes et 13 % des hommes disent avoir été victimes de harcèlement sexuel au travail au pays. Au Yukon, les données ne sont pas aussi claires. « C’est quelque chose qui manque au Yukon, mais nous prévoyons de faire plusieurs sondages. Un en début de projet et un à la fin, au moins », explique Mme Desroches. L’organisme a cependant communiqué que depuis sa fondation, en 1987, il reçoit régulièrement des plaintes de cette nature.

Vers un changement culturel, grâce à des partenariats

« Le harcèlement sexuel peut toucher tout le monde », explique l’assistante de promotion. « Le projet cherche à informer les individus tout comme les organismes. On reconnaît que pour faire un changement culturel au Yukon, on doit passer par des partenariats avec différents organismes, pour les informer (ainsi que le public) de leurs droits et pour s’assurer que ce qu’on fait est utile pour eux. »

En effet, l’initiative vise à créer un environnement dans lequel les employeurs, le personnel et le grand public peuvent reconnaître le harcèlement sexuel en milieu de travail, connaissent leurs droits à cet égard, ont accès aux outils nécessaires pour le prévenir et sont au courant des façons d’aborder le problème dès qu’il survient.

Le projet est donc proposé aux différents organismes de la communauté, et ce, dans les deux langues officielles puisque du personnel bilingue fait partie de l’équipe du projet. L’Association franco-yukonnaise a d’ailleurs été approchée.

Afin de sensibiliser également le grand public, deux conférences sont au programme. La première est déjà prévue pour les 4 et 5 mars 2021 et aura lieu au Musée Mc Bride. Lancée en juillet 2019, l’initiative prendra fin en mars 2024.

« Notre objectif est de mobiliser la collectivité yukonnaise et de faire comprendre à chaque personne qu’elle a un rôle à jouer dans l’élimination du harcèlement sexuel au travail, peu importe qui elle est, et le poste qu’elle occupe, des fonctionnaires au personnel des entreprises privées, des grands patrons aux nouveaux employés », a déclaré M. Gavin Gardiner, coprésident de la Commission des droits de la personne du Yukon.

Les organismes qui désirent collaborer à ce projet peuvent contacter la Commission : www.yukonhumanrights.ca