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le Jeudi 23 janvier 2020 6:40 Scène locale

Un premier cours de droit en immersion française au Yukon

L’AFY avait déjà de la documentation disponible
en français.
Photo : Maryne Dumaine
L’AFY avait déjà de la documentation disponible en français. Photo : Maryne Dumaine

Le 20 janvier dernier, une vingtaine d’étudiants de onzième et douzième année de l’École secondaire F.-H.-Collins ont participé au premier cours de droit en immersion française donné au Yukon.

L’AFY avait déjà de la documentation disponible en français.
Photo : Maryne Dumaine

 

 

Hugo Bergeron est heureux de voir ce cours prendre forme, malgré le défi qu’il représentait lors de sa mise en place en septembre. « Il n’y avait pas beaucoup de ressources en français à jour », témoigne-t-il. C’est Julie Croquison, l’agente de projets en Justice et Formation (actuellement en congé maternité) de l’Association franco-yukonnaise, qui l’a aidé à trouver des ressources pour monter le cours, indique-t-il.

Bien qu’il ne soit pas spécialiste du droit, le professeur de Sciences humaines à l’École secondaire F.-H.-Collins, Hugo Bergeron, souhaite tout de même initier les jeunes à l’univers juridique. « C’est vraiment centré sur l’élève […] pour qu’il puisse comprendre que ça le touche aussi, que ce n’est pas quelque chose qui flotte dans les airs », résume-t-il.

Des invités se rendront donc en classe pour expliquer leur rôle dans l’appareil juridique. Des avocats, des intervenants ou intervenantes en milieu carcéral pourraient témoigner de leur rôle et de leurs tâches auprès des élèves. « La commissaire pourrait aussi venir, car c’est elle qui entérine les lois au Yukon », souligne M. Bergeron.

L’enseignant propose par ailleurs des mises en situation adaptées à l’âge et à l’environnement de son groupe pour mettre de l’avant l’importance de faire valoir ses propres droits. « Par exemple, entre le directeur, le professeur et la police, qui a le droit de te fouiller à l’école, et que peut-il fouiller? », commente-t-il.

Pour Hugo Bergeron, le fondement de l’initiative est de « rattacher l’élève à la matière ». L’enseignant veut impliquer les jeunes de manière dynamique en simulant divers scénarios qu’ils ou qu’elles pourraient vivre un jour.

Cette mentalité se retrouve dans l’ensemble du plan de cours préparé par l’enseignant. Le « projet de trimestre » en est un bon exemple : Les élèves devront fonder une société fictive basée sur des lois créées pendant les heures de classe.

Le cours de droit pour les élèves en immersion française pourra être de nouveau offert lors des semestres ultérieurs si l’intérêt des jeunes persiste.