le Vendredi 22 septembre 2023
le Jeudi 24 octobre 2019 7:17 Scène locale

Deux mères s’engagent pour la sécurité des cyclistes

Jocelyn Land-Murphy et Sarah Johnson évoquent les bienfaits physiques du transport en vélo. « Ça permet aux jeunes d’avoir un réveil actif [ce qui favorise leur concentration à l’école] », rapporte l’enseignante à l’École élémentaire de Whitehorse, Sarah Johnson.
Photo : fournie
Jocelyn Land-Murphy et Sarah Johnson évoquent les bienfaits physiques du transport en vélo. « Ça permet aux jeunes d’avoir un réveil actif [ce qui favorise leur concentration à l’école] », rapporte l’enseignante à l’École élémentaire de Whitehorse, Sarah Johnson. Photo : fournie

Deux mères inquiètes des lacunes des infrastructures cyclables de Whitehorse ont décidé de mettre en ligne une pétition pour sommer la Ville de mettre ses plans en exécution le plus rapidement possible.

Jocelyn Land-Murphy et Sarah Johnson évoquent les bienfaits physiques du transport en vélo. « Ça permet aux jeunes d’avoir un réveil actif [ce qui favorise leur concentration à l’école] », rapporte l’enseignante à l’École élémentaire de Whitehorse, Sarah Johnson.
Photo : fournie

 

Née de l’initiative de Jocelyn Land-Murphy et de Sarah Johnson, la pétition pour sécuriser les corridors cyclables de Whitehorse a déjà récolté plus de 1 500 signataires depuis sa mise en ligne il y a une semaine.

Les deux mères se déplacent en vélo chaque jour pour accompagner leurs enfants à l’école ou pour aller au travail. Elles ont même décidé de mettre en place un projet de vélobus pour assurer un transit sécuritaire des jeunes cyclistes reliant le quartier de Takhini à l’École élémentaire de Whitehorse.

Environ une dizaine d’enfants participent à ce projet tous les jours. Les deux instigatrices de la pétition craignent tout de même pour la sécurité des plus jeunes, malgré la supervision des adultes. « La route entre Takhini et l’École élémentaire de Whitehorse est de seulement trois kilomètres, mais on doit prendre un détour de deux autres kilomètres pour éviter de passer par la 4e Avenue. Sinon, c’est trop dangereux pour les enfants », explique Sarah Johnson.

C’est en partageant leur frustration commune pour ce détour que les deux femmes ont décidé d’approcher la Ville pour régler cette situation. « On a eu une petite réunion avec la Ville et ils nous ont dit qu’il y avait déjà un plan pour améliorer les infrastructures à Whitehorse », révèle Mme Johnson.

Dénoncer l’inaction

Le Bicycle Network Plan de 2018 répondait aux demandes des deux mères, mais sans une « chronologie détaillée », rapporte Jocelyn Land-Murphy. Ce manque de clarté de la Ville a poussé Mme Johnson et Mme Land-Murphy à mettre en place la pétition pour accélérer l’implémentation des mesures présentées dans le projet de la Ville.

Elles pensent aussi que ce n’est pas une question de manque de fonds du côté de la municipalité. Après avoir fait des recherches, les deux femmes se sont aperçues qu’un rapport de la Ville, le Transportation Demand Management Plan de 2014, recommandait de puiser dans les fonds des stationnements pour des transports durables et dans une portion des fonds issus de la taxe sur l’essence pour financer le Bicycle Network Plan.

Souligner le virage vert entrepris au Yukon

Selon elles, une exécution rapide des propositions du Bicycle Network Plan concorderait avec la mission écologique de Whitehorse et du Yukon, qui ont tous deux déclaré l’état d’urgence climatique.

Le souci environnemental est au cœur des préoccupations des jeunes élèves de l’École élémentaire de Whitehorse. « Les enfants veulent faire une différence sur leur empreinte de carbone », affirme Mme Johnson. Se déplacer en vélo est donc le moyen idéal pour eux de faire leur part pour le bien-être de la planète. « Ils veulent venir à vélo à l’école, mais leurs parents ne veulent pas [craignant pour leur sécurité] », croit l’enseignante.

Elle-même victime d’un accident en vélo en revenant de l’École élémentaire de Whitehorse, Sarah Johnson urge la Ville d’établir des mesures concrètes, comme l’installation d’une barrière assurant une séparation complète entre la voie cyclable et la route, pour assurer la sécurité de tous les cyclistes. « On n’a pas besoin d’un autre accident. On peut faire un changement maintenant », soutient-elle. « Les automobilistes ne veulent pas frapper un enfant. C’est un intérêt pour la population en général », renchérit Jocelyn Land-Murphy.

Les deux mères de famille, accompagnées de plusieurs jeunes utilisateurs du vélobus, iront déposer la pétition lors de la réunion du comité du conseil de ville du 4 novembre prochain [Mise à jour Web]. Les deux femmes reconnaissent que ce dossier est loin d’être réglé, malgré le succès de leur initiative.