Fruit de la collaboration entre l’Association franco-yukonnaise (AFY), la Garderie du petit cheval blanc et le Collège Éducacentre à Vancouver, les éducateurs et éducatrices en petite enfance peuvent maintenant suivre une formation créditée en français au Yukon.

Neuf éducateurs et éducatrices en petite enfance participent à cette première formation continue en français à Whitehorse.
Photo : fournie
Neuf éducateurs et éducatrices en petite enfance participent à cette première formation continue en français à Whitehorse. Les organismes ont travaillé depuis presque un an pour présenter cette première mouture du projet pilote.Les premières démarches de cette initiative sont nées à la suite d’une séance de table ronde, organisée avec l’aide de l’Université du Québec à Chicoutimi, avec pour thème les besoins communautaires de la francophonie.
Étudier dans sa langue maternelle
La Garderie du petit cheval blanc (GPCB) déplorait alors le manque de formation en français pour ses employés. « Il fallait envoyer notre personnel à l’Université Sainte-Anne [en Nouvelle-Écosse] pour avoir la formation en distance en français », soutient Leslie Larbalestrier, adjointe administrative de la GPCB.
Un cours axé sur l’éducation en petite enfance en anglais pouvait présenter des difficultés pour le personnel de la garderie, dont la langue de travail est le français.
Une fois la formation de 45 heures complétée, les employés pourront maintenir ou augmenter leur degré de reconnaissance des diplômes aux yeux du gouvernement yukonnais, explique Leslie Larbalestrier. Le cours sert aussi de rafraîchissement pour les employés de longue date ou à ceux dont l’attestation arrive à échéance.
Cette façon de procéder permet « d’uniformiser les interventions auprès des enfants » au sein de la GPCB, souligne Mme Larbalestrier.
Une formation conçue sur mesure
« C’est une formation qui nous est demandée depuis longtemps », explique Stéphanie Bourret, gestionnaire de formation pour l’AFY. « C’est un cours spécifiquement fait pour la Garderie du petit cheval blanc », ajoute-t-elle.
« C’est une formule hybride. Il y a une partie en classe, avec l’enseignante, et l’autre se fait à distance […] elle offre plus de flexibilité aux participants. » Cette particularité du programme facilite la conjugaison travail-famille-formation, selon Mme Bourret.
La mise à niveau est construite pour des éducateurs et des éducatrices œuvrant déjà dans le milieu. « C’est pour ceux qui travaillent déjà. Ils peuvent faire les exercices quand ils veulent, le jour, le soir ou la fin de semaine. L’apprentissage est personnalisé au rythme de l’apprenant », explique Stéphanie Bourret.
Les organismes envisagent de poursuivre ce programme pour les années futures, si le besoin est encore présent.