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le Jeudi 21 février 2019 13:34 Scène locale

Le projet De fil en histoires récompensé

Le 18 février dernier, les poupées du projet De fil en histoires : les personnages d’un territoire se voyaient décerner le Prix de l’innovation, de l’éducation et de l’engagement communautaire lors de la cérémonie des Prix du patrimoine organisée par la Yukon Historical and Museums Association
Photo : Tony Gonda YHMA
Le 18 février dernier, les poupées du projet De fil en histoires : les personnages d’un territoire se voyaient décerner le Prix de l’innovation, de l’éducation et de l’engagement communautaire lors de la cérémonie des Prix du patrimoine organisée par la Yukon Historical and Museums Association Photo : Tony Gonda YHMA

Elles représentent l’histoire des francophones du Yukon et désormais, elles entrent elles-mêmes dans l’histoire du territoire. En effet, le 18 février dernier, les poupées du projet De fil en histoires : les personnages d’un territoire se voyaient décerner le Prix de l’innovation, de l’éducation et de l’engagement communautaire lors de la cérémonie des Prix du patrimoine organisée par la Yukon Historical and Museums Association.

Le 18 février dernier, les poupées du projet De fil en histoires : les personnages d’un territoire se voyaient décerner le Prix de l’innovation, de l’éducation et de l’engagement communautaire lors de la cérémonie des Prix du patrimoine organisée par la Yukon Historical and Museums Association
Photo : Tony Gonda YHMA

 

Des poupées engagées dans l’histoire

Vingt et une poupées à l’effigie des francophones qui ont marqué l’histoire du Yukon, c’est un projet qui suscite l’intérêt. « L’Association franco-yukonnaise (AFY) a été invitée au Yukon Heritage Symposium, il y a quelques mois. Nous y présentions le projet des poupées, mais aussi le projet BaladoDécouverte, coordonné par Édith Bélanger du service de tourisme », explique Audrey Percheron, coordonnatrice du projet De fil en histoires : les personnages d’un territoire et agente de projets et de communication à l’AFY. « À la fin du symposium, les organisateurs ont présenté les Prix du patrimoine », ajoute-t-elle. Audrey Percheron, Édith Bélanger et Sylvie Binette [les deux dernières ayant chacune créé une poupée] se sont alors regardées d’un air entendu : les poupées devraient être mises en nomination!

Mme Binette et l’AFY ont ensuite fait des démarches pour soumettre le projet aux Prix du patrimoine. Quelques mois plus tard, la nouvelle est tombée : « Nous avons reçu un communiqué indiquant que nous avions gagné un prix! », annonce avec enthousiasme la coordonnatrice. Le projet correspondait en effet aux critères par son degré d’engagement et de rayonnement communautaires.

Une quinzaine de créatrices étaient présentes lors de la remise du prix à Archives Yukon. « Non seulement les poupées ont été faites bénévolement par des personnes de la communauté, mais au-delà des poupées, il y a aussi eu une belle brochure et une capsule vidéo. Tout a été traduit en anglais. Le projet a été au-delà de la création des poupées : plus de 270 personnes, francophones et anglophones, ont pu apprendre au sujet des personnages qu’elles représentent », ajoute Mme Percheron. L’exposition n’est pas restée uniquement à Whitehorse puisque les petites poupées ont voyagé à Dawson et à Haines Junction l’an dernier. « C’est un projet qui parle de la francophonie yukonnaise, mais qui parle à tous les Yukonnais. »

Les poupées continuent leur bonhomme
de chemin

Dès le projet achevé, la communauté questionne l’AFY au sujet des prochaines étapes. Quel est l’avenir des poupées? Plusieurs écoles demandent à les avoir dans leurs locaux pour des expositions. Dès lors, l’AFY se met au travail pour trouver des fonds. Grâce au Programme de coopération intergouvernementale Québec-Yukon, l’association engage la Société d’histoire du Lac-Saint-Jean pour créer du matériel pédagogique adapté à un public scolaire. « Ils ont été responsables d’adapter le document et d’en faire des activités pédagogiques. En parallèle, nous leur avons demandé d’adapter cette exposition pour qu’elle soit itinérante, qu’elle sorte du Yukon. »

Le matériel pédagogique étant quasi prêt, l’AFY vient tout juste d’engager une médiatrice culturelle qui se rendra dans les écoles pour faire vivre le projet dans les classes. « Brigitte Desjardins est la médiatrice. Pour le moment, au moins huit ateliers sont prévus d’ici le mois de mai, mais nous en espérons plus. Nous allons surtout utiliser l’histoire des personnages représentés par les poupées avec des activités allant du bricolage à l’impro, en passant par des ateliers de costumes d’époque », conclut la coordonnatrice.

Décidément, ces petites représentantes de notre histoire ont un bel avenir devant elles.