Vincent Larochelle s’est joint dernièrement à l’équipe des commissaires de la CSFY. Il occupe la place laissée vacante par le départ de Mme Édith Campbell à la suite de sa nomination comme juge à la Cour suprême du Yukon.
Au territoire depuis 2015, M. Larochelle se dit heureux de pouvoir contribuer au développement de la communauté franco-yukonnaise.
« Je n’ai pas d’enfant, mais faire du bénévolat pour la Commission scolaire est une belle façon de m’impliquer dans la communauté francophone. Le système éducatif, l’Association franco-yukonnaise et le journal l’Aurore boréale sont des pôles importants autour desquels gravite la communauté, je suis donc heureux d’apporter mon aide », explique Vincent Larochelle. Avocat de formation travaillant à l’Aide juridique du Yukon comme avocat spécialiste en droit d’appel ainsi qu’au criminel, M. Larochelle est également impliqué au sein d’autres comités et conseils d’administration yukonnais, dont la Commission des droits de la personne du Yukon.
C’est le 24 mai dernier que M. Larochelle a été élu par acclamation, se joignant ainsi à l’équipe qui est composée actuellement de Jean-Sébastien Blais (président), Gilles Ménard et Élaine Michaud. Une cinquième personne sera élue lors d’élections partielles au courant de l’automne afin de compléter l’équipe. Le nouveau commissaire occupera son poste jusqu’en octobre 2019, c’est-à-dire jusqu’aux prochaines élections générales de la Commission scolaire francophone du Yukon.
Rappelons que la Commission scolaire est responsable de l’éducation en français langue première sur tout le territoire yukonnais et gère trois programmes : l’École Émilie-Tremblay de la maternelle 4 ans à la 6e année; l’Académie Parhélie de la 7e à la 12e année; et l’école Nomade, l’enseignement à domicile en français de la maternelle 5 ans à la 12e année. La CSFY a inauguré récemment son nouveau plan stratégique 2018-2021 lors de son assemblée générale annuelle le 25 septembre dernier. Il est d’ailleurs possible de consulter le document à cette adresse.
Un parcours coloré
Originaire de la ville de Québec, Vincent Larochelle sera passé, entre autres, par Londres, New York et le Kenya avant de poser enfin ses valises en sol yukonnais.
C’est au moment d’entreprendre un doctorat en mathématiques à l’Université d’Oxford que le jeune homme décide d’effectuer un changement de cap radical pour se diriger plutôt en droit. Cette carrière l’a amené ensuite à pratiquer le droit pendant quelque temps au sein d’une firme à New York.
On le retrouvera plus tard au Kenya où il travaillera pendant un an au sein d’un organisme non gouvernemental œuvrant en diplomatie privée. « Je faisais partie d’une équipe qui aidait les gouvernements et les groupes rebelles à se parler discrètement afin de leur permettre d’essayer de régler leurs conflits », explique Vincent Larochelle.
C’est au hasard d’un voyage sur la rivière Little Nahanni située dans les Territoires du Nord-Ouest que Vincent Larochelle découvre le Nord canadien. C’était il y a sept ans. Ce voyage l’amènera également au Yukon où il est surpris d’y découvrir une communauté francophone dynamique et bien établie. « J’habitais à New York à l’époque et l’idée de venir m’établir au Yukon a immédiatement germé en moi », se souvient-il.