Le 23 août dernier, les étudiants de Dawson ont rejoint les bancs de l’École Robert-Service pour une nouvelle année et de nouveaux défis. Comme tous les ans, l’école s’associe à la branche d’éducationTr’ondëk Hwëch’in et aux familles locales pour offrir un apprentissage varié, en accord avec les valeurs de la communauté.
Avec 232 élèves, l’effectif d’élèves n’a pas évolué depuis l’année scolaire précédente. Le changement est venu du côté de l’équipe éducative qui a accueilli de nouveaux collaborateurs : Nianne Brophy pour la 5e année, autrefois professeure à Whitehorse; Angela Edmunds pour la 6e année qui propose aussi des ateliers artistiques au KIAC; Joanne Bell, écrivaine et naturaliste qui assistera les élèves en rattrapage de lecture; Bill Bennett, professeur de secondaire en mathématiques, biologie et art; puis Ali Biernaski, assistante d’éducation.
L’école a également accueilli un nouveau principal expérimenté, Pat Berrel, qui a dirigé l’École élémentaire de Whitehorse — établissement d’immersion en français — pendant dix-sept ans. Il a également été à la tête de la Direction des services en français du gouvernement pendant trois ans.
Trois jours avant la rentrée des classes, des travaux pour l’amélioration du réseau d’eau et d’égouts ont débuté devant l’école. Ils devraient être terminés à la fin du mois de septembre. Les élèves commencent donc l’année dans les bruits de construction, certains parents s’inquiètent des problèmes possibles de concentration. Le jour de la rentrée, un certain nombre de parents n’ont pas su où se stationner pour déposer leurs enfants en sécurité. Un nouvel itinéraire et un lieu de stationnement ont été indiqués la semaine suivante pour éviter les incidents.
Francophonie et apprentissage de langues
Cette année encore, l’École Robert-Service proposera un programme d’immersion en français aux étudiants de 5e année. La première moitié de l’année se fera en anglais, la deuxième en français. Une nouvelle monitrice de français — Élisabeth Lavoie, originaire de Rimouski — sera présente en soutien aux professeurs pendant cette immersion.
« Je commence officiellement à l’école le 24 septembre. Je suis encore en formation avec le programme Odyssée », livre-t-elle. Trois professeures seront cette année responsables des cours de français à partir de la 7e année : Barbara Hinton, Tara McCauley et Betsy Wilson.
Jaimie Hale, employée de la bibliothèque de la ville, enrichit les rayons d’œuvres francophones. Les ouvrages sont le plus souvent destinés aux plus jeunes, avec des livres éducatifs et des bandes dessinées, afin de diversifier l’accès à la culture francophone chez les élèves.
L’English Language Club permettra aux étudiants de l’école dont l’anglais n’est pas la première langue de se retrouver autour d’activités culturelles et artistiques afin de créer une connexion, une solidarité et de ne pas se retrouver isolés en classe. La plupart des membres du club sont francophones, germanophones et originaires des Philippines.
« L’an dernier, on leur a demandé de chanter des chansons de l’endroit d’où ils viennent pour célébrer le multiculturalisme », explique Magali Chazel, assistante d’éducation originaire de Sherbrooke. « Pendant l’enfance et l’adolescence, les enfants ne veulent pas sortir du lot. Certains élèves francophones ne veulent pas parler en français avec moi de crainte d’être moqués. À la rentrée, on nous indique quel élève n’a pas l’anglais comme langue maternelle afin que nous pussions offrir un support supplémentaire si nécessaire », conclut-elle.