Accusé de meurtre au premier degré sur la personne de Christopher Brisson, Darryl Sheepway a été jugé coupable de meurtre au second degré. La décision de la Cour suprême du Yukon a été rendue publique le 30 janvier dernier à Whitehorse.
Dans son verdict, le juge Leigh Gower explique que le procureur de la Couronne n’avait pas prouvé au-delà de tout doute raisonnable que l’accusé avait prévu ou envisagé de tuer Christopher Brisson. L’accusation de meurtre au premier degré n’a donc pas été retenue par le tribunal. Selon le juge, la condamnation de Darryl Sheepway pour meurtre au second degré repose sur le fait que ce dernier était toutefois bien conscient de ses actes avant et après le meurtre de M. Brisson.
Le procès de Darryl Sheepway avait pris fin à Whitehorse le 8 décembre dernier. Le procureur de la Couronne avait présenté ses conclusions finales devant la Cour suprême du Yukon après quatre semaines d’audience.
Darryl Sheepway était accusé d’avoir tué Christopher Brisson sur une aire de stationnement de la route du lac McLean, fin août 2015. M. Sheepway avait admis avoir tué le jeune homme à l’issue d’une transaction de drogue où il s’était rendu avec l’intention de le dévaliser. Ruiné par sa dépendance au crack, M. Sheepway avait expliqué qu’il s’était présenté au rendez-vous armé d’un fusil à pompe, mais que cette arme n’aurait dû servir qu’à intimider le trafiquant afin de le contraindre à lui céder la drogue. La rencontre avait cependant mal tourné et la victime avait été abattue alors qu’elle tentait de s’enfuir au volant de son véhicule.
Le père de la victime soulagé
Selon le père de la victime, Roch Brisson, le verdict a du sens. « Comme l’a dit le juge, c’est pas mal dur à prouver qu’il s’agissait d’un meurtre au premier degré. Il n’y avait personne d’autre [au moment des faits] », raconte-t-il au téléphone. « Au moins, ça va être fini. On va voir ce que le juge va décider pour la sentence. »
Plus de deux ans après la mort de son fils, Roch Brisson espère maintenant pouvoir retrouver un peu de sérénité. « Quand mon gars est mort, il y avait toutes sortes de rumeurs qui passaient sur Internet », se souvient-il. « Au moins maintenant, je sais ce qui est arrivé et je sais que mon gars n’a pas souffert. Il a été tiré et est mort quelques minutes après. »
La sentence sera communiquée ultérieurement.