Le géant minier Goldcorp a déposé une demande d’autorisation environnementale de 20 000 pages afin de pouvoir exploiter la mine à ciel ouvert Coffee. Une seconde tentative pour la minière dont la première demande avait été rejetée cet été par l’Office d’évaluation environnementale et socioéconomique du Yukon (YESAB) en raison d’un manque de consultation avec les Premières Nations concernées par le projet.
La région où se situe le gisement d’or se trouve en effet à environ 130 km au sud de Dawson et comprend les territoires traditionnels des Premières Nations Tr’ondëk Hwëch’in, Selkirk, Na-Cho Nyak Dun et White River. Le gisement à lui seul s’étend sur plus de 60 000 hectares.
Par ailleurs, des préoccupations relatives à la gestion des déchets et à la construction d’une route minière avaient également été soulevées.

Le projet minier Coffee doit avoir lieu sur le territoire traditionnel de la Première Nation Tr’ondëk Hwëch’in. Photo : Yukon Mining Alliance
Goldcorp explique avoir maintenant consulté les Premières Nations concernées et espère pouvoir démarrer l’exploitation du site dès 2021. La société pourrait cependant devoir attendre plus d’un an avant de recevoir la décision de YESAB. L’Office d’évaluation a en effet jusqu’à fin février pour décider de la recevabilité de la demande et pourrait mettre un an ou plus pour rendre son rapport d’analyse final.
Selon Goldcorp, qui a racheté Kaminak Gold et son gisement pour 520 millions de dollars, le projet Coffee aurait une durée de vie de dix ans et 500 personnes seraient nécessaires à son fonctionnement. Le gisement pourrait produire plus de 200 000 onces d’or chaque année et générerait environ 2 milliards de dollars. La ville de Dawson, d’où partirait la route minière, pourrait profiter des retombées économiques du projet.