La Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) a annoncé avoir signé une entente avec le Conseil scolaire francophone de la Colombie- Britannique (CSF) afin d’offrir plus de choix de cours à distance en français langue première.
Cette nouvelle entente permettra aux élèves admissibles de suivre des cours de français langue première afin de développer leurs compétences linguistiques et leur identité francophone, mais bien d’autres cours seront également offerts.

Les élèves de l’École Émilie-Tremblay ont désormais accès à un plus grand choix de cours à distance. Photo : Thibaut Rondel
Les élèves pourront notamment choisir de suivre des cours dans des domaines aussi classiques que les mathématiques ou les sciences, mais aussi dans des disciplines plus spécialisées comme la production théâtrale, le journalisme, le tourisme ou encore la psychologie.
Tous les cours à distance offerts par le CSF de Colombie- Britannique ne seront toutefois pas forcément offerts au Yukon. Certaines formations plus pratiques nécessitent en effet la présence physique des élèves sur une base ponctuelle. Il en va ainsi du cours d’aéronautique qui vise à familiariser les élèves avec le monde de l’aviation, ou le cours de mécanique vélo qui vise à enseigner aux jeunes à effectuer les opérations d’entretien, d’ajustements et de réparations les plus courantes.
Des besoins variés
Selon le directeur général de la CSFY, Marc Champagne, les nouveaux cours offerts pourront répondre à des besoins variés émanant des élèves francophones du Yukon. Ceux qui ont été absents du territoire ou qui ont manqué des cours de façon ponctuelle pourront par exemple rattraper leur retard grâce à ce système. Les élèves inscrits à l’École Nomade, le programme d’enseignement à domicile en français, pourront également profiter de ces cours à distance.
La CSFY voit également dans cette démarche une façon de s’attaquer à la problématique récurrente de la rétention des élèves de l’Académie Parhélie qui choisiraient de quitter le système d’enseignement francophone au profit des écoles d’immersion comme F.-H.-Collins.
« C’est une option d’offre active qui pourrait […] plaire à un élève qui souhaite essayer un autre programme du secondaire pendant une année, mais qui veut revenir à l’Académie Parhélie l’année suivante », explique Marc Champagne. « L’élève peut suivre un cours à distance en français langue première pendant l’année afin de garder le contact avec notre école et de faciliter son retour. »
Bien que ce système de cours à distance soit aussi répandu dans les plus grandes écoles canadiennes, la dématérialisation des cours peut par ailleurs permettre d’atténuer quelque peu la problématique du manque d’espace physique à l’École Émilie-Tremblay.
Certes séduisant, le système ne s’adresse cependant pas forcément à tous les élèves, note Marc Champagne. La capacité à suivre des cours à distance requiert en effet une bonne autonomie de la part des élèves.
Contrairement à l’École Nomade où le parent soutient l’élève et agit à titre d’enseignant — le parent peut toutefois trouver conseil auprès d’un enseignant de l’école — un système de cours à distance laisse plus d’indépendance à l’élève, même si ce dernier maintient un contact avec un enseignant de référence chargé de l’accompagner dans le cours choisi.
Cette nouvelle entente s’ajoute à celle déjà signée avec le Centre francophone d’éducation à distance (CFED) en Alberta. Les choix de cours offerts par le CSF sont accessibles à ecolevirtuelle.csf.bc.ca et ceux du CFED à www.cfed.ca/cours. La CSFY explique que chaque inscription est étudiée et approuvée par la direction générale selon les critères d’éligibilité de la politique et de la directive d’admission. Le formulaire pour l’inscription aux cours à distance est accessible en ligne à : eet.csfy.ca/parents/ sous l’onglet « inscrire son enfant ». Les personnes qui souhaitent se renseigner peuvent contacter la CSFY au 667-8680, poste 0.