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le Jeudi 14 Décembre 2017 16:37 Scène locale

Une école francophone à 27,5 millions de dollars

Le président de la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY), Jean-Sébastien Blais (à droite), le député du Yukon, Larry Bagnell, et la ministre de l’Éducation du Yukon, Tracy-Anne McPhee, à l’issue de l’annonce du 16 novembre. Photo : Thibaut Rondel
Le président de la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY), Jean-Sébastien Blais (à droite), le député du Yukon, Larry Bagnell, et la ministre de l’Éducation du Yukon, Tracy-Anne McPhee, à l’issue de l’annonce du 16 novembre. Photo : Thibaut Rondel

Le gouvernement fédéral a confirmé jeudi dernier l’information obtenue en septembre dernier par l’Aurore boréale selon laquelle 7,5 millions de dollars sur deux ans seront investis pour la construction des espaces communautaires de la nouvelle école secondaire francophone de Whitehorse. Ces espaces communautaires incluent une bibliothèque, une cuisine ou encore une petite scène.

Ce montant de 7,5 millions de dollars vient s’ajouter aux 20 millions de dollars que le gouvernement du Yukon a déjà réservés à la construction des espaces pédagogiques de l’école secondaire, portant le montant total de l’investissement à 27,5 millions de dollars.

Déjà des retards

Alors que le gouvernement du Yukon avait alloué 8 millions de dollars au projet pour cet exercice financier (12 millions de dollars pour 2018-2019), un report des budgets semble cependant aujourd’hui inévitable puisqu’il n’est désormais plus envisageable que les travaux débutent avant le printemps 2018. En cause, la nécessité de décontaminer le site de l’ancienne école F.-H.-Collins sur lequel sera bâtie la nouvelle école francophone.

Le président de la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY), Jean-Sébastien Blais (à droite), le député du Yukon, Larry Bagnell, et la ministre de l’Éducation du Yukon, Tracy-Anne McPhee, à l’issue de l’annonce du 16 novembre. Photo : Thibaut Rondel

Le président de la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY), Jean-Sébastien Blais (à droite), le député du Yukon, Larry Bagnell, et la ministre de l’Éducation du Yukon, Tracy-Anne McPhee, à l’issue de l’annonce du 16 novembre. Photo : Thibaut Rondel

Un contretemps qui n’a pas entamé la fierté des responsables politiques qui s’étaient réunis pour annoncer la nouvelle lors d’une conférence de presse organisée le 16 novembre dans le hall de l’Assemblée législative du Yukon.

« Ce projet est très emballant. La communauté francophone est un pilier important du Yukon, et la nouvelle école secondaire francophone nous permettra d’accueillir la prochaine génération d’élèves francophones […] », a indiqué le député du Yukon Larry Bagnell.

M. Bagnell représentait la ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, Mélanie Joly, qui a également transmis par voie de communiqué ses bons vœux à la communauté francophone.

« L’annonce d’aujourd’hui confirme une chose : la communauté franco-yukonnaise est dynamique et en croissance rapide », a-t-elle affirmé. « Les nouveaux locaux communautaires offriront aux familles francophones, et à l’ensemble de la communauté du Yukon, la chance de se réunir et de participer à des spectacles et à d’autres activités qui célèbrent la langue française et la culture franco-yukonnaise. Ce projet est un autre exemple de l’importance qu’accorde le gouvernement à nos langues officielles qui sont au cœur de notre identité. »

La ministre de l’Éducation du Yukon, Tracy-Anne McPhee, présente aux côtés du député Bagnell lors de la conférence de presse, a promis une collaboration enthousiaste avec la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) en vue de préparer la construction de la nouvelle école et de ses espaces communautaires.

« Toutes les communautés, y compris la communauté francophone, occupent une place importante au Yukon. Avec la nouvelle école et ses espaces communautaires, les Franco-Yukonnais auront un endroit consacré à l’apprentissage, à la tenue d’activités et à l’implication des membres de leur communauté », a fait savoir la ministre McPhee.

Attentif à l’avenir

Plusieurs responsables de la communauté francophone, dont le président de la CSFY, Jean-Sébastien Blais, et son directeur général, Marc Champagne, assistaient à cette annonce historique. L’ancien président de la CSFY et actuel président de l’Association franco- yukonnaise, André Bourcier, était également présent à l’événement.

À la tête de la CSFY pendant plusieurs années, M. Bourcier avait bataillé en cour contre le gouvernement pour l’obtention de la pleine gestion scolaire. Pour lui comme pour les autres dirigeants francophones, cette annonce tant attendue marque un pas très positif dans le combat pour l’éducation en français des communautés francophones en situation minoritaire.

Le suivi rigoureux des prochaines étapes du projet devra cependant être assuré, explique-t-il, afin que le financement disponible soit utilisé au mieux pour garantir à la communauté l’obtention d’une école secondaire réellement équivalente à ce que l’on peut trouver au sein de la majorité anglophone.

Le financement des espaces communautaires provient du programme d’enseignement dans la langue de la minorité de Patrimoine canadien, lequel vise à améliorer l’offre éducative dans la langue officielle en situation minoritaire. Le dernier projet financé au Yukon dans le cadre de ce programme était la construction de l’École Émilie-Tremblay en 1996.

Trouvez le nom de l’école

Quelques heures après l’annonce de financement, la Commission scolaire a officiellement lancé un concours auprès de la communauté en vue de baptiser le nouveau Centre scolaire secondaire communautaire francophone.

Les critères du concours indiquent que le nom retenu devra être représentatif de l’école et favoriser un sentiment d’appartenance. Il devra également être unique dans l’Ouest et le Nord canadien et faire référence auprès de la jeunesse. Le nom choisi devra par ailleurs être en français, mais devra idéalement aussi se prononcer facilement en anglais. Si le nom d’une personne est proposé, celui-ci devra se référer à un personnage historique décédé il y a plus d’un an.

Les propositions seront acceptées jusqu’au 16 décembre et le nom choisi sera dévoilé en février 2018. La personne ou la famille qui aura suggéré le nom retenu remportera un chèque de 100 $.

Des informations sur la façon de participer sont disponibles ici.