Ce début d’année scolaire en immersion française à l’école élémentaire de Whitehorse est marqué par le sceau du changement avec neuf nouveaux enseignants ainsi que l’adaptation au nouveau curriculum et surtout la publication d’un seul bulletin scolaire pour l’ensemble de l’année.
Si pour certains le changement se vit avec nervosité, dites-vous bien que ce n’est pas le cas de Sharon MacCoubrey, directrice de l’école qui y voit plutôt un défi stimulant à relever. Souriante et enjouée, elle confie son impatience de commencer l’année. Elle est prête à s’adapter aux changements apportés par le nouveau curriculum impliquant, entre autres, une diminution du nombre de productions de bulletins scolaires.
« Nous allons produire qu’un seul bulletin scolaire à la fin de l’année. Il y aura toutefois plusieurs rencontres tout au long de l’année avec les parents, et nous fixerons des buts à atteindre qui seront révisés dans l’année avec les élèves. Nous aiderons aussi ces derniers à faire leur portfolio. Cette façon de fonctionner encouragera le parent à devenir un membre de l’équipe et à être plus impliqué », précise Sharon MacCoubrey. « Nous sommes la première école à faire ce changement avec le bulletin scolaire, mais éventuellement, ce sera comme ça partout au Yukon, car le nouveau curriculum est axé principalement sur la façon dont on enseigne la matière plutôt que de s’arrêter seulement sur la matière à enseigner », explique-t-elle.
L’immersion française demeure très populaire au Yukon comme ailleurs au pays. Cette année, environ 480 élèves fréquenteront l’école. Un nombre élevé qui a demandé l’ajout d’une classe de 6e année et d’une autre de 7e année. Les récréations doivent aussi être séparées tout comme les rassemblements officiels afin de permettre à tout le monde d’utiliser les lieux.
De plus, 24 élèves se sont inscrits cette année au programme d’immersion tardive de l’école qui continue de jouir d’une belle popularité.
« Ces élèves ne parlent pas français lorsqu’ils commencent le programme. Ils ont deux ans pour l’apprendre et rattraper ainsi leur retard, soit en 6e et en 7e année. Une fois ce retard rattrapé, ils pourront alors continuer leur scolarité en immersion française au secondaire à l’École F.-H.-Collins », explique la directrice de l’école. « Les élèves qui participent au programme d’immersion tardive sont là par choix, ils sont donc très motivés, c’est vraiment stimulant de voir leur progression », ajoute-t-elle.
L’école est dotée également de deux enseignants de la langue Southern Tutchone, langue de la Première Nation du territoire où est située l’école. Ainsi, les élèves sont exposés à cette langue à raison de deux périodes par semaine. Cet enseignement est ponctué de plusieurs sorties culturelles tout au long de l’année axées sur le thème des Premières Nations du Yukon.
Également, plus l’école avance en âge, plus elle verdit! On peut ainsi voir Dame Nature repousser un peu plus chaque année la surface asphaltée de la cour d’école.
« C’est grâce à l’implication du conseil scolaire qui travaille fort pour que notre terrain devienne plus naturel. On veut rendre ainsi la cour plus amusante pour les élèves. Et ces derniers adorent ça », explique Sharon MacCoubrey qui entame sa deuxième année à la direction de l’École élémentaire de Whitehorse, tout comme Darcy Leblanc au poste de vice-directeur.
« L’an passé, Darcy et moi étions en train d’apprendre. Cette année, nous avons trouvé notre rythme, et là, j’entame le travail que j’aime faire! », avoue en terminant cette directrice fin prête à commencer l’année scolaire.