La rentrée scolaire à l’École Émilie-Tremblay se fait dans la bonne humeur, la frénésie et même avec un brin de magie. C’est le retour aux bancs d’école et surtout le moment propice pour rencontrer la toute nouvelle directrice de l’unique école francophone du Yukon.
Arrivée tout droit de la région de Gatineau au Québec, Sylvie Arseneault est désormais la nouvelle directrice de l’École Émilie-Tremblay, succédant ainsi à Manon Carrière qui a choisi de reprendre son poste d’adjointe à la direction au niveau primaire. Il s’agit donc pour Sylvie Arseneault d’une rentrée scolaire marquée par de nombreux défis à relever! Mais n’allez pas croire qu’elle s’en plaint! Au contraire, c’est avec un bonheur profond qu’elle commence son année scolaire en allant à la rencontre des enseignants, des enfants et des parents, confie-t-elle lors de l’entretien, tout en finissant d’aménager son nouveau bureau.
Le regard franc et le sourire engageant, cette Madelinienne d’origine est stimulée par l’année scolaire qui se dessine en milieu minoritaire. Car, il s’agit d’une première expérience de direction dans ce contexte sociolinguistique. « Pour avoir enseigné à Aylmer à Gatineau, je me suis rendu compte très vite qu’au Yukon il n’y a pas de rivalité aussi forte entre l’anglais et le français. Il y a une cohabitation dont je retire un apprentissage », explique celle qui compte à son actif dix-huit années d’expérience en éducation, ayant été tour à tour directrice adjointe, conseillère pédagogique et enseignante. L’appel de l’enseignement est arrivé plutôt tard dans la vie de Mme Arseneault qui a travaillé auparavant dans le domaine de l’aéronautique et a passé plusieurs années comme machiniste dans une mine de sel. Poussée à l’époque par un besoin de renouveau, elle a décidé un jour de se recycler en enseignement et le coup de foudre a été instantané. « L’enseignement, c’est un accompagnement d’humains, c’est un métier de cœur qui me ressemble beaucoup », confie-t-elle.
Le thème qui habillera cette année scolaire franco-yukonnaise est celui de la recette magique de l’apprentissage qui se fera à travers trois valeurs principales servant de guide tout au long de l’année, soit : le respect, l’engagement et l’empathie. Plusieurs projets de créations d’art et d’activités de plein air telles que la course ou le ski de fond ponctueront également le quotidien du niveau primaire de l’école.
L’École Émilie-Tremblay compte 281 élèves de la maternelle 4 ans jusqu’à la 12e secondaire. Cette année, un poste d’adjointe à la direction pour le secteur secondaire de l’école, c’est-à-dire l’Académie Parhélie, a été créé. Il est occupé par Véronique Corbeil qui compte quatorze années d’expérience en éducation.
Une nouvelle collaboration entre l’école et Yukonstruct permettra cette année aux élèves de l’Académie Parhélie de créer des projets d’art dans le cadre d’un atelier de travail et à l’aide du matériel disponible dans les locaux de l’organisme yukonnais. Du mois d’octobre au mois de décembre, les élèves de la 7e année à la 12e année auront ainsi la possibilité de s’initier à différents matériaux de création tels que l’impression 3D, le bois ou le métal.
Finalement, au travail de création artistique se grefferont encore une fois cette année plusieurs activités de plein air comme la randonnée pédestre de la Chilkoot et des voyages culturels qui se combinent aux objectifs d’apprentissages du curriculum.