La Garderie du petit cheval blanc de Whitehorse rencontre toujours quelques difficultés à recruter du personnel. Non parce que l’organisme est un mauvais employeur, au contraire, mais parce qu’il est confronté à des défis particuliers, dont celui que Whitehorse est une ville majoritairement anglophone. « On doit embaucher quelqu’un qui parle très bien français », explique Jocelyne Isabelle, directrice par intérim de la garderie. « De plus, cette personne doit être qualifiée selon les normes des services de garderie du Yukon et pouvoir produire un relevé de notes de ses études. » Les gens qui arrivent de l’extérieur ne l’ont pas toujours avec eux ou bien ils l’ont perdu. Ça prend alors un temps fou pour les obtenir, et l’embauche retarde, retarde et retarde.
Programme Mobilité francophone
Un membre du personnel de l’Association franco-yukonnaise (AFY) a informé Mme Isabelle de l’existence du programme Mobilité francophone qui aide les employeurs du Yukon à trouver de la main-d’œuvre francophone spécialisée. « J’en avais entendu parler par une éducatrice qui possédait déjà un permis de travail qu’on devait renouveler. »

Jocelyne Isabelle, directrice par intérim de la Garderie du petit cheval blanc, et Geneviève De Groof, recrue issue du programme Mobilité.francophone. Photo fournie
Il y a beaucoup de Français et de Belges qui étudient pour devenir enseignants et devant la pénurie d’emplois dans leur domaine dans leur pays, ils veulent alors venir au Canada. « Ce programme est vraiment pratique pour eux. Ils doivent auparavant faire analyser leur dossier scolaire pour voir s’il répond aux normes canadiennes. » Mais la difficulté pour l’employeur en petite enfance, c’est que les postulants doivent satisfaire une double certification : celle de l’immigration et celle du service des garderies.
Des avantages indéniables
À ce jour, la Garderie du petit cheval blanc compte deux éducatrices embauchées par l’intermédiaire du programme Mobilité francophone. Selon Jocelyne Isabelle, les avantages d’engager du personnel issu de l’immigration sont nombreux. « Les personnes immigrantes que j’ai engagées sont très motivées et dévouées. Elles veulent bien faire. Ça apporte aussi du nouveau dans l’organisme. Pour nous, à la garderie, plus on a de cultures différentes, mieux c’est. C’est comme cela qu’on se renouvelle et qu’on a de nouvelles idées. C’est donc très positif. »
Quelques écueils sur le parcours
Pour l’aider dans ses démarches, la directrice par intérim a eu recours au site Web de l’immigration du gouvernement du Canada, à une employée de l’AFY ainsi qu’à une personne-ressource à Immigration Canada qui travaille à Vancouver. « Mais souvent, cette personne doit poser la question à quelqu’un d’autre et revenir avec la réponse », ajoute Mme Isabelle. « Les informations ne sont pas toujours claires et les gens d’Immigration Canada n’ont pas tous la formation nécessaire pour répondre à nos questions, ce qui rend la chose relativement difficile. »
Recommandations aux employeurs
Mais c’est sans aucune hésitation que Jocelyne Isabelle recommande ce Mobilité francophone aux employeurs du Yukon. « C’est plus facile que le programme Étude de l’impact sur le marché du travail (IMT) qui est beaucoup plus onéreux et plus engageant. Avec Mobilité francophone, tout ce que l’employeur a à payer est 230 $ de frais d’ouverture de dossier. »
« De plus, si le postulant a déjà entamé ses démarches auprès du service de l’immigration dans son pays, ça peut aller rapidement. On peut compter entre un et trois mois avant que le nouveau membre du personnel soit en poste », ajoute-t-elle.
« Tout programme qui démarre rencontre ses difficultés. Quand il sera bien rodé, il sera vraiment exceptionnel pour les employeurs. Il aidera beaucoup sur le plan de l’embauche internationale. »
Ce publireportage a été réalisé grâce à la contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.