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le Vendredi 13 janvier 2017 15:12 Scène locale

Un documentaire en français sur les mines d’or du Yukon

Simon D’Amours (à gauche) est parti dans les environs de Dawson à la rencontre de mineurs d'or. Photo: Laura Duval
Simon D’Amours (à gauche) est parti dans les environs de Dawson à la rencontre de mineurs d'or. Photo: Laura Duval

La série Au cœur du Yukon l’avait fait connaître auprès des francophones du Yukon : Simon d’Amours reprend du service aujourd’hui avec un nouveau documentaire tout aussi yukonnais. Le réalisateur a terminé l’automne dernier le tournage d’une nouvelle production sur les mines d’or du Klondike. Le produit final sera diffusé le 19 mars prochain sur la chaîne francophone Unis TV. L’Aurore boréale s’est entretenu avec le cinéaste.

Simon D’Amours (à gauche) est parti dans les environs de Dawson à la rencontre de mineurs d'or. Photo: Laura Duval

Simon D’Amours (à gauche) est parti dans les environs de Dawson à la rencontre de mineurs d’or. Photo: Laura Duval

 

L’Aurore boréale : Pourquoi t’être intéressé aux mines d’or du Klondike?

Simon D’Amours : J’avais déjà travaillé sur l’émission de télé Gold Rush : Alaska. Les mines d’or m’ont toujours intrigué! À la base, j’étais censé faire une histoire avec Guillaume Brodeur, qui est dans [l’émission] Yukon Gold. Je l’avais rencontré alors que j’essayais de trouver des mineurs d’or pour Au cœur du Yukon. Finalement, ça n’a pas fonctionné avec lui parce qu’il n’a pas obtenu ses licences et travaillait pour quelqu’un d’autre cette année.

A. B. : Qui seront les vedettes de ce nouveau documentaire?

S. D. : Je me suis finalement ramassé à faire deux histoires avec une, et deux personnes. Bernard Gagnon, que tout le monde appelle Bernie et qui est un monsieur québécois de 75 ans qui a déménagé ici dans les années 1960. Il était pilote d’hélicoptère et il est resté ici un bon 30 ans avant de quitter le Yukon et d’y revenir il y a quelques années pour s’y installer définitivement. Ce qui est intéressant avec lui, c’est qu’il fait [tourner] son exploitation à l’huile usée de patates frites. Je l’ai rencontré quand je suis allé à Dawson et que j’ai commencé à rencontrer du monde à gauche et à droite. Je me suis ramassé avec Bernard Gagnon et j’ai aussi rencontré les deux autres personnes avec qui j’ai fait l’histoire, dont Claude Audet, le frère de Réjean Audet [NDLR : ce dernier a fait l’objet du documentaire deJulie Plourde La promesse du Klondike, en 2013] qui creuse des trous et qui espère trouver de l’or! L’objectif, c’était de voir et d’aller travailler dans une mine d’or pour comprendre ce qu’était la recherche d’or et comment ça fonctionnait.

A. B. : Le tournage a eu lieu cet automne. Est-ce une bonne saison pour les mineurs?

S. D. : Ça a été assez mouvementé pour moi parce qu’on a essayé de travailler avec Guillaume et que ça n’a pas pu se faire. Mais j’ai finalement réussi à convaincre Unis de changer de personnage à la mi-août. Je ne voulais pas attendre l’année prochaine. J’aurais peut-être dû, mais ça voulait dire remettre le projet deux ans plus tard. Bernie avait fermé sa mine et la repartir avec les tuyaux qui gelaient, ce n’était pas l’idéal, mais pour les deux autres, ça adonnait bien, parce que faire des trous dans la terre, ça se fait plus en hiver, donc c’était parfait.

A. B. : Étiez-vous une grande équipe?

S. D. : Nous avons tourné trois semaines avec Jassin Godard et Tim Lawrence, un gars de Colombie-Britannique qui lui travaille sur des émissions comme Yukon Gold et Klondike Trappers. Je l’ai pogné au vol! C’est très difficile de trouver des gens comme ça à la dernière minute et surtout au Yukon où il y a des caméramans, mais pas vraiment de gens qui sont habitués à travailler avec un présentateur. Ça a donc été mon défi. Et puis, il y avait notre assistante, Laura Duval. Ça a été beaucoup de travail, on a filmé beaucoup et on aurait eu assez pour faire quatre épisodes de 30 min. très bien faits. Finalement, c’est ça le défi, on a dû laisser tomber des choses qu’on ne voudrait pas laisser tomber, mais qu’on laisse tomber.

A. B. : Le documentaire met en relief l’industrie minière yukonnaise. As-tu reçu l’aide du territoire pour ce projet?

S. D. : Oui, la Yukon Film & Sound Commission a financé une partie de mon projet. Et puis, il y avait aussi Unis et le Fonds des médias du Canada (FMC) qui ont soutenu la production.

A. B. : As-tu déjà en tête d’autres idées de documentaires?

S. D. : Oui, j’ai plein d’autres idées, mais on va voir ce que ça va donner une fois que j’aurais livré mon premier. Si [Unis] sont intéressés, on va pouvoir parler d’une série, peut-être l’été prochain. Je travaille toujours avec Unis, c’est pas mal mon pain et mon beurre, comme on dit, mais je suis aussi en train de regarder pour des partenariats avec un autre groupe à Vancouver. J’essaie aussi de développer d’autres choses, d’autres séries pour d’autres canaux, même en anglais.