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le Jeudi 24 novembre 2016 14:09 Scène locale

Centre scolaire communautaire : KZA voit l’école du futur

L’architecte Antonio Zedda présente sa vision du futur centre scolaire communautaire francophone. Photo: Thibaut Rondel
L’architecte Antonio Zedda présente sa vision du futur centre scolaire communautaire francophone. Photo: Thibaut Rondel

Mardi 15 novembre, les architectes responsables de la conception du centre scolaire communautaire francophone ont partagé leur vision de l’école avec une vingtaine de personnes présentes aux bureaux de la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY). La phase de conception vient à peine d’être lancée, mais la firme Kobayashi & Zedda (KZA) a déjà annoncé vouloir faire de l’édifice un modèle d’efficacité énergétique.

« Nous sommes actuellement occupés à définir les espaces et identifier comment ils peuvent être configurés pour cadrer au mieux avec les objectifs de l’école », a expliqué l’architecte Antonio Zedda. « Nous avons une très bonne idée des objectifs généraux de ce projet, et nous pensons que c’est une occasion excitante de faire quelque chose de très innovant. »

L’architecte Antonio Zedda présente sa vision du futur centre scolaire communautaire francophone. Photo: Thibaut Rondel

L’architecte Antonio Zedda présente sa vision du futur centre scolaire communautaire francophone. Photo: Thibaut Rondel

À l’heure actuelle, les fonds promis par le gouvernement du Yukon ne permettent de financer que la construction de l’école, car le financement des espaces communautaires du projet doit encore être approuvé par le gouvernement fédéral. KZA affirme cependant que ces composantes communautaires pourront être facilement intégrées au projet si Ottawa accepte de financer leur construction.

La vision de KZA

Kobayashi & Zedda souhaite faire de la nouvelle école francophone un modèle d’efficacité énergétique alliant les matériaux et la lumière naturelle à la géothermie et au photovoltaïsme.

« Nous réalisons qu’il y a des chances de voir jusqu’où on peut aller à la fois en matière d’efficacité énergétique et en matière de conception du bâtiment en tant que tel », a affirmé M. Zedda. « Notre premier objectif est d’essayer de voir si l’on peut concevoir la première école canadienne passive [NDLR : une école basée sur les principes de conception des habitats passifs] et notre second objectif est d’être la première école canadienne autonome. »

L’architecte fait référence au concept Net Zero Energy caractérisant les bâtiments autonomes produisant eux-mêmes la totalité de l’énergie dont ils ont besoin pour fonctionner. Ces édifices sont souvent équipés de cellules photovoltaïques permettant de créer de l’énergie électrique.

À condition que l’école se construise sur la réserve éducative de Riverdale, les architectes pensent également pouvoir profiter des énergies souterraines et de l’aquifère de Selkirk. KZA envisage en effet d’exploiter la chaleur de l’eau pour alimenter l’école en énergie. L’eau froide serait ensuite rendue au système municipal.

Selon M. Zedda, cet objectif d’autonomie énergétique sera toutefois difficile à atteindre en climat froid.

L’école du 21e siècle

Kobayashi & Zedda souhaite par ailleurs que la conception de l’école traduise les valeurs et les concepts éducatifs du 21e siècle, selon M. Zedda.

« L’idée est de prendre une salle de classe et de la transformer en un espace possédant différents environnements d’apprentissage, à l’extérieur de la classe pour certains, pour d’autres à l’extérieur de l’école », explique M. Zedda. « C’est une occasion pour les éducateurs d’utiliser toutes les ressources du bâtiment pour créer des occasions d’apprentissage. »

L’architecte croit également que les caractéristiques énergétiques de l’édifice feront de lui un outil d’apprentissage à part entière. Il sensibilisera les élèves à l’écologie et aux technologies mises en œuvre dans le domaine des énergies propres. M. Zedda imagine également des structures apparentes afin que les élèves puissent étudier et comprendre l’ingénierie et les mécanismes qui entrent en jeu dans la conception d’un bâtiment. Dans cette optique d’apprentissage, KZA envisage également de monter des murs végétaux fournisseurs d’oxygène et de baies comestibles.