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le Jeudi 3 novembre 2016 11:30 Scène locale

Numérique : les élèves de plus en plus connectés

Amélie Latour et Evan Prokopchuk présentent l’une des tablettes dont sont dotés les élèves de l’Académie Parhélie. Photo: Johan Demarle
Amélie Latour et Evan Prokopchuk présentent l’une des tablettes dont sont dotés les élèves de l’Académie Parhélie. Photo: Johan Demarle

Amélie Latour et Evan Prokopchuk, tous deux étudiants à l’École Émilie-Tremblay, ont participé au congrès pancanadien Franconumérique 2016, du 24 au 26 septembre dernier à Québec. Le but de ces journées était de réfléchir à l’utilisation du numérique en salle de classe. L’événement était supervisé par l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF).

Amélie Latour et Evan Prokopchuk présentent l’une des tablettes dont sont dotés les élèves de l’Académie Parhélie. Photo: Johan Demarle

Amélie Latour et Evan Prokopchuk présentent l’une des tablettes dont sont dotés les élèves de l’Académie Parhélie. Photo: Johan Demarle

Pour nos deux étudiants, l’utilisation des ordinateurs, des tablettes et d’Internet en milieu scolaire n’a plus de secrets. Ils perçoivent le numérique comme un atout tangible. « [Pour nous], c’est évidemment plus facile de trouver des informations sur Internet que dans une grande bibliothèque. Quant à nos professeurs, ils peuvent utiliser un agenda virtuel pour s’assurer que les élèves reçoivent bien les devoirs », explique Amélie Latour.

Livre papier contre livre numérique

Contraste de l’entrevue, au même moment se tenait le Salon du livre à l’École Émilie- Tremblay. À la question de savoir si le numérique va sonner le glas du livre papier, l’étudiante ne le croit pas.

« Je ne pense pas que les livres vont disparaître [des salles de classe]. C’est plus facile pour certaines personnes de lire sur un livre papier. C’est important de faire chercher les gens, ça fait travailler le cerveau. C’est tout de même un concept [plus] intelligent et qui ne peut pas être remplacé par la technologie », raconte Amélie. Son camarade Evan Prokopchuk abonde dans le même sens, en marquant une nuance. « Ce serait par contre possible que le nombre de francophones utilisant des livres diminue, mais ça ne sera jamais abandonné. Wikipédia, par exemple, ce ne sont que des résumés [par rapport à des livres]. »

Des distractions sur Internet

Avant la démocratisation d’Internet survenue au milieu des années 1990, la grande majorité des étudiants n’avaient pas accès à un ordinateur. Pour autant, apprendre en 2016 n’est pas plus facile qu’auparavant, estime Evan Prokopchuk. « La possibilité de distractions sur Internet est importante. Je sais que des élèves peuvent vite se laisser distraire et passer à autre chose, comme visionner des vidéos ou lire leur boîte courriel. Le numérique peut vite devenir un piège. Je pense qu’il faudrait des règles un peu plus strictes. »

« Moi, je pense que c’est plus facile. On peut trouver de tout grâce à Internet. Lorsque l’on fait des présentations en classe, on n’est pas obligé de faire comme une affiche sur un papier. On peut faire une présentation PowerPoint. J’ai toujours été dans la technologie, j’ai donc l’impression que c’est plus facile que dans le passé », tranche Amélie Latour.

En ce qui concerne le taux d’équipement technologique au sein de l’École Émilie-Tremblay, le Yukon s’en sort avec une très bonne note. « Nous avons discuté avec beaucoup de personnes [au congrès] et dans les territoires, on est pas mal les seuls à avoir des ordinateurs portables personnels et des tablettes. En ce qui concerne la technologie, nous sommes très chanceux, il y a des ordinateurs dès le primaire », note Amélie.

Un comité technologie et compétences sera mis en place prochainement à l’École Émilie-Tremblay. Les deux représentants du numérique précisent que les contours de ce comité ne sont pas encore définis.