Les Yukonnais se rendront aux urnes le 7 novembre prochain afin d’élire leurs représentants à l’Assemblée législative. Le premier ministre Darrell Pasloski en a fait l’annonce officielle lors d’une conférence de presse tenue à l’épicerie Bigway Foods le 7 octobre dernier.
Au pouvoir depuis 2002, son parti tentera de remporter un quatrième mandat consécutif à la tête du territoire. Jusqu’à la dissolution de l’Assemblée législative, le Parti du Yukon détenait onze sièges. Le NPD yukonnais et ses six élus formaient le parti d’opposition officiel. Le Parti libéral détenait quant à lui un siège et un député siégeait à titre indépendant.

Les chefs de file des quatre partis yukonnais se sont lancés dans la campagne. De g. à dr. : Darrell Pasloski (Parti du Yukon), Sandy Silver (Parti libéral), Frank de Jong (Parti vert) et Liz Hanson (NPD Yukon). Photos fournies
Le déclenchement des élections était imminent et devait se faire avant la date limite du 14 octobre.
« Lors de cette élection, les Yukonnais font face à un choix important entre le Parti du Yukon qui défendra le Yukon et garantira une vie abordable aux familles yukonnaises; et les libéraux et le NPD qui ont affirmé qu’ils allaient mettre en œuvre une taxe carbone même si cela augmentera le coût de la vie », a déclaré le chef du Parti du Yukon, Darrell Pasloski. « Le programme du Parti du Yukon se concentrera sur le développement de l’économie, la création d’emplois, la défense de notre secteur des ressources et le support aux familles yukonnaises. Nous continuerons de nous battre contre la taxe carbone, car elle va nuire à l’économie et rendre la vie plus difficile pour les familles du Nord. »
Le NPD lance sa campagne
L’annonce du déclenchement de la campagne électorale n’a pas tardé à faire réagir l’opposition officielle. La chef du parti néo- démocrate, Liz Hanson, a annoncé le lancement de sa campagne à l’occasion d’une conférence de presse donnée sur les berges du fleuve Yukon.
« Nous avons travaillé dur pendant cinq ans à la législature pour exprimer les préoccupations des Yukonnais alors que le gouvernement les avait fait taire. Le temps est venu pour un gouvernement qui non seulement entend, mais implique et travaille avec les Yukonnais », a déclaré Mme Hanson. « Le NPD du Yukon remportera la confiance des Yukonnais, aura des principes, sera clair et sera un partenaire pour encourager une économie qui gagnera la reconnaissance des Yukonnais et du Conference Board of Canada. »
Parmi les autres points saillants du programme néo- démocrate, on trouve le désir de collaboration avec les Premières nations et le souhait de justice sociale. Le renouveau du système de santé yukonnais, la diversification de l’économie et le développement du tourisme et de la culture font également partie des préoccupations du NPD.
« C’est un moment décisif pour le Yukon — une occasion historique », a affirmé la chef de file du NPD. « Nous devons agir maintenant pour garantir un futur viable et radieux à notre territoire. Ensemble, nous sommes forts. Ensemble, nous pouvons construire un meilleur Yukon. »
Les libéraux fin prêts
Seuls deux députés libéraux avaient été élus en 2011. Moins d’un an plus tard, Darius Elias avait cependant abandonné la chefferie du parti pour siéger à titre indépendant. Onze mois plus tard, il rejoignait les rangs du Parti du Yukon, laissant Sandy Silver seul aux commandes. Avec dix-neuf candidats en lice cette année, les libéraux comptent bien profiter de la vague rouge des dernières élections fédérales pour remporter le pouvoir.
Les libéraux ont énoncé les cinq priorités de leur programme électoral : le soutien à l’économie et à la protection de l’environnement, la collaboration avec les Premières nations, le soutien à l’épanouissement des communautés, la création de programmes qui répondent aux besoins des Yukonnais, et l’adoption d’une bonne gestion des affaires publiques.
« Les Yukonnais ont demandé du changement et veulent être entendus », a affirmé le leader libéral Sandy Silver. « Le parti libéral du Yukon a écouté et nous sommes prêts à mener le changement politique dont le territoire a désespérément besoin. »
Sandy Silver se dit fier de mener en campagne une équipe complète de candidats libéraux.
« C’est un groupe de gens forts et expérimentés. Ils possèdent des entreprises, ils ont détenu des mandats électifs et possèdent des compétences en gestion », affirme M. Silver. « Notre équipe comprend les problématiques sociales auxquelles font face les Yukonnais. […] Nous sommes prêts à être opérationnels et à former un gouvernement inclusif, respectueux et imputable dès le lendemain des élections. »
Avec cinq candidats en lice, le Parti vert du Yukon ne peut quant à lui espérer former le prochain gouvernement. Le risque de dispersion des votes est toutefois bien réel et le score obtenu par le parti de Frank de Jong influera donc certainement sur l’issue des élections et sur la répartition finale des sièges à l’assemblée.