Grâce aux changements apportés en 2011 aux itinéraires des autobus et à l’extension des horaires de desserte, Whitehorse a vu le nombre de résidents qui utilise le transport en commun doubler en l’espace de cinq ans. Alors que 300 000 passagers avaient été comptabilisés en 2011, leur nombre a atteint 600 000 cette année. Toutefois, certains problèmes de transit qui impliquent un manque de bancs et d’abribus empêchent encore certains résidents de profiter du système en toute sécurité.
Manque de bancs et d’abribus
Résident de Whitehorse, Paul Beurdouche se déplace régulièrement en transport en commun et explique que le manque de bancs et d’abribus reste un problème pour beaucoup de personnes âgées. Pour les jeunes enfants et les gens atteints d’un handicap, il peut également se révéler difficile d’attendre au bord de la route sans aucun mobilier urbain pour se protéger des intempéries. Sur ce point, Cheri Malo, gestionnaire du transit à la Ville de Whitehorse, affirme que son service travaille en étroite collaboration avec toutes les communautés de personnes.
« Nous nous assurons qu’il y a des abris ou des bancs à l’arrêt d’autobus le plus proche des résidences pour personnes âgées », explique-t-elle. « Puis, pour ceux qui ont des difficultés à utiliser le service de transport en commun régulier, nous offrons un service de Handy Bus. »
156 arrêts, 27 bancs et 15 abribus
Les critères retenus par la Ville pour installer ces mobiliers se basent essentiellement sur les politiques et les statistiques de l’Association canadienne de transport urbain qui priorise la fréquentation. Ainsi, un minimum de dix personnes doit chaque jour utiliser un arrêt pour que soit considérée l’installation d’un banc. Pour un abribus, un minimum de 25 usagers est nécessaire.
« Bien que l’idéal serait d’installer un banc et un abribus à chaque arrêt, leur installation coûte cher. Voulons-nous vraiment que l’argent des contribuables aille vers la construction de bancs où parfois seulement une ou deux personnes se tiennent chaque jour? », questionne Mme Malo, précisant toutefois que son département travaille à la création de nouvelles lignes directrices en matière d’installation de mobilier urbain.
Le vandalisme à l’œuvre
Les bancs et les abribus qui se trouvent sur de grosses artères routières sont par ailleurs souvent ciblés par des actes de vandalisme. C’est notamment le cas de l’arrêt d’autobus situé sur le boulevard Hamilton à hauteur du très populaire Centre des Jeux du Canada. Bien que sa fréquentation justifie amplement la présence d’un abribus, celui-ci a été démonté après des actes de vandalisme et un accident de voiture.
« Cet arrêt d’autobus était susceptible de se faire jeter des choses dessus et devenait une source potentielle d’accident lorsque les routes étaient glissantes », justifie Mme Malo.
Lorsqu’un abri ou un banc se trouvent hors d’une zone résidentielle, il est souvent difficile de signaler les actes de vandalisme, puisqu’il n’y a pas toujours de résidents aux alentours. Une vérification de la condition du mobilier est cependant effectuée deux fois par semaine.
« La politique de la Ville est que s’il y a du vandalisme, nous essayons de le traiter le plus rapidement possible », assure la gestionnaire du transit.
Cheri Malo confirme par ailleurs que deux autobus ont été commandés pour améliorer le service sur les trajets existants. Ainsi renforcée, la flotte de véhicules permettra d’offrir le service du soir et de couvrir le nouvel itinéraire qui relie le quartier de Whistle Bend au Centre de soins Copper Ridge Place.