La famille Arafat est arrivée le samedi 30 janvier à l’Aéroport de Whitehorse. Hussein, Fatima et leurs neuf enfants ont été accueillis par des bénévoles de Yukon Cares, leur parrain local. Le ministre de la Santé Mike Nixon, le Conseil des Kwanlin Dun Sean Smith et l’adjointe au maire Roslyn Woodcock étaient également présents.
Une arrivée heureuse et longuement attendue
Raquel De Queiroz est la fondatrice du groupe Yukon Cares. Elle s’était confiée à l’Aurore boréale dans l’édition du 9 décembre 2015. Raquel nous raconte aujourd’hui que la famille était extrêmement contente d’apprendre qu’elle venait au Canada et très heureuse d’être ici, au Yukon. Tous les membres de la famille sont réunis dans une maison de quatre chambres, entièrement meublée par les dons de la communauté.
Yukon Cares a choisi de ne pas publiciser la date de leur arrivée. « C’est un énorme changement pour eux, et nous voulions éviter que cela ne soit trop bouleversant », précise Raquel De Queiroz.
L’histoire se répète malheureusement! L’ironie du sort veut qu’en 1982, le père avait accueilli 22 réfugiés libanais, car à cette époque c’était la guerre au Liban. Maintenant, c’était malheureusement leur tour de passer la frontière pour se réfugier dans le pays voisin.
La famille Arafat a fui la Syrie et vivait au Liban depuis presque cinq ans. La fondatrice de Yukon Cares explique que « pour l’instant, nous ne savons pas ce qu’ils ont vécu avant leur arrivée ici. Nous essayons de gérer les priorités avant tout. » Ces priorités sont de les aider à obtenir leurs vaccinations et des soins médicaux et dentaires. Les premiers mois seront occupés avec la prise de rendez-vous pour les cours d’anglais, car aucun membre de la famille ne parle l’une des deux langues officielles du Canada. Aussi, il faudra les aider dans les premières démarches importantes comme ouvrir un compte de banque ou aller faire des courses.
Les projets des uns et des autres
L’une des premières questions que les enfants ont posées a été : « Quand pouvons-nous retourner à l’école? » Car la plupart des enfants de la famille Arafat n’ont pu aller à l’école depuis presque quatre ans. Le plus jeune a 16 mois, le plus vieux a 21 ans. L’aîné est impatient lui aussi de finir sa scolarité. Mme Arafat est mère au foyer et son mari est conducteur de poids lourds. Ils parlent arabe, et plusieurs personnes qui connaissent la langue se sont porté bénévoles pour assurer la traduction depuis leur arrivée.
Yukon Cares et les autres projets
Yukon Cares regroupe plus de 120 bénévoles et est organisé en divers comités. Un comité de direction d’une quinzaine de personnes tient la barre, mais on trouve aussi un comité de communication, et un autre comité pour les collectes de fonds qui s’occupe d’organiser les événements. Raquel explique presque surprise : « Nous n’avons pas eu besoin d’organiser beaucoup d’événements, car le soutien et les dons de la communauté ont été exceptionnels! »
Yukon Cares continue à collecter des dons en vue d’accueillir une deuxième famille syrienne à Whitehorse. En effet, Hussein Arafat a un frère encore au Liban, et Yukon Cares souhaiterait réussir à réunir la famille élargie.
Pendant ce temps, un second groupe de bénévoles de l’Église baptiste de Riverdale espère pouvoir faire venir une troisième famille de réfugiés à Whitehorse au cours des prochains mois.
Quelques chiffres sur la situation des réfugiés au Canada
• 22 278 réfugiés sont arrivés au Canada ou leur demande a été approuvée, mais ils ne sont pas encore arrivés au Canada.
• 6 063 demandes de réfugiés ont été traitées, mais ces réfugiés ne sont pas encore arrivés au Canada.
• 16 215 réfugiés syriens sont arrivés au Canada.
• 59 vols transportant des réfugiés syriens ont atterri au Canada
• 188 collectivités se préparent à accueillir des réfugiés syriens.
(Source : www.cic.gc.ca)
Il est toujours possible de contribuer aux collectes de fonds, sur le site Web du Collège du Yukon et sur la page Facebook de Yukon Cares. Et si vous êtes actifs sur les réseaux sociaux, voici le mot-clic de ralliement #Bienvenueauxréfugiés