le Dimanche 24 septembre 2023
le Jeudi 10 Décembre 2015 11:46 Scène locale

Aïsha Laperrière pousse les portes du Parlement

Photo : fournie
Photo : fournie

La 25e édition du Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest (PFCNO) s’est tenue du 12 au 14 novembre aux Territoires du Nord-Ouest. Âgés de 16 à 25 ans, 56 jeunes participants originaires des provinces de l’ouest et des territoires étaient réunis à Yellowknife pour une simulation parlementaire et pour débattre autour de projets de loi fictifs, mais très révélateurs de la réalité politique et sociale canadienne. Les jeunes ont ainsi pu approfondir leurs connaissances du système parlementaire canadien et affiner leurs techniques oratoires.

La petite délégation yukonnaise

Le Yukon était représenté par Aïsha Laperrière et son accompagnatrice, Josée Jacques, du service Jeunesse de l’Association franco-yukonnaise (AFY). Pour la jeune femme, il s’agissait d’une belle occasion de se plonger dans les rouages de la politique fédérale.

« J’ai bien entendu un intérêt en politique, donc c’est quelque chose qui m’intéressait déjà beaucoup à la base », explique Aïsha qui étudie en parallèle le droit et la politique publique. « Et puis, il y avait aussi une curiosité. C’est chouette de voir des jeunes tant allumés par la politique. Je pense d’ailleurs qu’on reverra la moitié de ces gens-là à la télévision dans dix ans. »

La plupart des participants n’en étaient en effet pas à leur première participation. Beaucoup d’entre eux envisagent d’ailleurs une carrière politique et veulent mettre à profit leur participation à l’événement pour peaufiner les connaissances en politique acquises sur les bancs de l’université.

« Ces jeunes sont impliqués et connaissent leurs affaires! Certains en sont à leur 9e, 10e ou 13e parlement, puisqu’il y a aussi d’autres parlements en régions au sein desquels ils sont impliqués », indique Aïsha. « Je pense que c’est une bonne chose de ne pas se lancer tête baissée dans cet événement sans savoir dans quoi tu t’embarques, car même si les projets de loi sont un peu légers, la simulation, elle, est très sérieuse. »

Toutes les composantes d’un Parlement bien réel sont présentes, jusqu’au sergent d’armes habilité à escorter un parlementaire qui n’aurait pas un comportement acceptable.

« Ça reproduit très bien ce que tu vois à la Chambre des communes », affirme Aïsha, nommée pour l’occasion députée de la circonscription manitobaine de Brandon-Souris, qui précise qu’ « il y a des mots qu’il faut absolument éviter! »

Un esprit de coopération

Le Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest est également une belle occasion pour les jeunes des communautés francophones minoritaires de se rencontrer, d’apprendre à se connaître, mais aussi de réseauter. Malgré la petite taille de la délégation yukonnaise, Aïsha et son accompagnatrice se sont bien intégrées au groupe.

« Il y avait une petite distance au début, mais j’ai trouvé les gens extrêmement accueillants », affirme Aïsha. « Le monde était très ouvert, tout le monde discutait avec tout le monde, ça s’intéressait, ça s’échangeait et on a pris le temps entre les séances de bien m’expliquer où nous étions rendus et comment se faisaient les choses. Les gens étaient impliqués, mais voulaient aussi que les autres s’impliquent, ce que j’ai trouvé très bien. »

Une fois ses diplômes en poche, Aïsha Laperrière souhaiterait faire carrière dans les affaires publiques, plus que dans la politique pure et dure.

« Je ne suis pas certaine de vouloir me diriger vers la politique plus tard, mais c’est certain qu’il y aura un volet politique à ma carrière à travers les affaires publiques », indique-t-elle. « Mais qui sait, l’avenir nous réserve toujours plein de surprises! »

Son message aux jeunes qui voudraient s’impliquer lors de la prochaine édition?

« C’est une merveilleuse implication de laquelle tu ressors plus grand et plus fort, avec une conscience politique et canadienne », affirme-t-elle. « C’est très valorisant et on en apprend beaucoup sur soi-même, notamment parce qu’on a la chance de s’exprimer, et je sais qu’il y a des éléments qui vont s’appliquer à la vie quotidienne en université ou en école. »