Propos recueillis par Thibaut Rondel
Le 30 septembre dernier avait lieu l’assemblée générale de la Commission scolaire francophone du Yukon. À l’issue de la rencontre, l’Aurore boréale s’est entretenu avec Sylvie Painchaud, présidente du comité de parents de l’École Émilie-Tremblay.

Sylvie Painchaud a été reconduite dans son rôle de présidente du comité de parents d’élèves. Photo : Thibaut Rondel
L’Aurore boréale : Quel est le bilan du comité de parents pour l’année écoulée?
Sylvie Painchaud : Bien que nous ayons été un peu moins présents dans les animations et le support bénévole dans l’école, nous avons eu plus de présence sur le plan politique, et je pense que nous avons accompli beaucoup cette année. Avec les nombreux changements à la direction générale, je pense que la commission scolaire en a eu beaucoup besoin. Du côté des parents, il y avait quand même une certaine stabilité, et nous étions toujours là pour rappeler les besoins premiers de nos enfants.
A.B. : Les parents se sont-ils sentis écoutés par la commission scolaire?
S.P. : Je pense que nous en sommes arrivés à un point où nos préoccupations sont prises en compte. M. Champagne démontre une belle ouverture à nous inclure dans les démarches, de la même façon qu’il inclut les élèves. On sent également qu’il y a une transparence sur le plan de la gestion. Une chose qui tenait aussi beaucoup à cœur aux parents, c’était le lien avec la communauté. La commission scolaire a rencontré tellement de difficultés au cours des années et a consacré tellement d’énergie au procès que le lien avec la communauté s’est un peu étiolé. Aujourd’hui, ce lien revient et on en a besoin pour le développement de la francophonie de nos enfants.
A.B. : Les partenaires communautaires, le gouvernement et l’opposition semblent tous soutenir le projet de centre scolaire communautaire francophone. Y a-t-il encore de la place pour la critique?
S.P. : Je pense qu’il faut toujours garder un esprit alerte, mais force est de constater que les gens travaillent ensemble et qu’il faut aussi leur faire confiance. Quant à nous, membres du comité de parents, nous allons continuer à aller aux réunions de la commission scolaire et à intervenir de manière statutaire à chaque rencontre. Cette présence est très importante puisqu’elle prépare les parents à éventuellement prendre la relève à la commission scolaire, grâce à leur connaissance des dossiers et des préoccupations des parents. Le comité de parents est donc aussi une pépinière de commissaires.
A.B. : Des élections municipales, territoriales et fédérales auront lieu au cours des douze prochains mois. Les parents craignent-ils que la stabilité et l’ouverture qui se dessinent en souffrent?
S.P. : Je suis en train de faire ma maîtrise en administration publique et je crois que tout est une question de relations humaines. Peu importe quel est le gouvernement au pouvoir, peu importe le sous-ministre en place. Quand on arrive à développer de bonnes relations humaines, on arrive à bâtir des projets, donc les élections ne m’inquiètent pas.