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le Mercredi 19 août 2015 14:01 Scène locale

Yukon : quatre candidats pour un siège de député

Melissa Atkinson, Larry Bagnell, Frank de Jong et Ryan Leef. Photos : fournies
Melissa Atkinson, Larry Bagnell, Frank de Jong et Ryan Leef. Photos : fournies

Lors des élections fédérales du 19 octobre prochain, les Yukonnais seront appelés aux urnes pour élire la personne qui deviendra député. Celle-ci représentera les intérêts du territoire et de ses résidents à Ottawa pour un mandat de quatre ans. Alors que les quatre candidats déclarés viennent d’entrer en campagne, l’Aurore boréale a souhaité démystifier le paysage politique yukonnais en présentant à ses lecteurs les principaux acteurs de cette élection.

Nouveau parti démocratique

(social-démocrate, centre gauche)

Chef de file national : Thomas Mulcair

Chef du Nouveau Parti démocratique du Yukon : Elizabeth Hanson

Candidate aux élections fédérales : Melissa Atkinson

Parti libéral

(libéral, centre)

Chef de file national : Justin Trudeau

Chef du Parti libéral du Yukon : Sandy Silver

Candidat aux élections fédérales : Larry Bagnell (député du Yukon de 2000 à 2011)

Parti vert du Canada

(centre, écologie)

Chef de file national : Elizabeth May

Chef du Parti vert du Yukon : Kristina Calhoun

Candidat aux élections fédérales : Frank de Jong

Parti conservateur du Canada

(libéral conservateur, centre droit)

Chef de file national et premier ministre du Canada : Stephen Harper

Chef du Parti du Yukon (indépendant du PCC) et premier ministre du Yukon : Darrell Pasloski

Candidat aux élections fédérales : Ryan Leef (député du Yukon de 2011 à 2015)

Melissa Atkinson, Larry Bagnell, Frank de Jong et Ryan Leef. Photos : fournies

Melissa Atkinson, Larry Bagnell, Frank de Jong et Ryan Leef. Photos : fournies

Melissa Atkinson

Ses priorités

Je souhaiterais déjà partir à la rencontre de mes électeurs et visiter toutes les communautés. Ma priorité sera donc d’écouter leurs préoccupations et de discuter avec eux de leurs besoins. J’ai entendu et compris que les gens voulaient être respectés, et qu’ils souhaitaient s’assurer que leurs valeurs se reflètent bien dans notre représentation à Ottawa.

Une longue campagne

C’est un avantage. Je ne tiens rien pour acquis, chaque moment compte et cela me donnera plus de temps pour voyager et rencontrer les Yukonnais. Certains d’entre eux peuvent être indifférents et ne pas savoir s’ils veulent voter. Il s’agit donc de faire de l’éducation et de leur permettre de me rencontrer pour qu’ils sachent qui je suis.

La communauté franco-yukonnaise

Je crois que le Yukon est un endroit très riche. Nous avons une communauté francophone très forte qui a influencé notre économie et notre culture, et a totalement participé à faire du Yukon un meilleur endroit pour vivre. Je ne parle pas français, mais je suis déjà bilingue espagnol et c’est sûr que j’adorerais prendre des cours.

Le mot de la fin

Les Yukonnais ont le choix, et le choix pour une nouvelle ère de changement sera de voter pour le NPD.

Larry Bagnell

Ses priorités

Ma priorité sera de pouvoir servir les électeurs qui pourraient avoir des difficultés avec les organismes fédéraux. J’ai vingt ans d’expérience au gouvernement fédéral, et les gens ont apprécié l’aide que j’ai pu leur apporter quand j’étais député. Mes autres priorités seront de lutter contre la pauvreté dans nos communautés et de rebâtir les relations avec les Premières nations afin de pouvoir relancer notre économie. J’ai toujours soutenu les Premières nations, et j’ai pu établir de bonnes relations avec elles au fil du temps.

Une longue campagne

Le Yukon est une immense circonscription et cette campagne me donnera ainsi plus de temps pour visiter les communautés et rencontrer les électeurs à travers le territoire.

La communauté franco-yukonnaise

Je pense que le français offre des occasions supplémentaires aux enfants et que la culture francophone en général est un élément fort qui a participé à faire du Canada une si belle nation. J’ai toujours été un fervent partisan de la communauté francophone. Je suis notamment membre de l’AFY, ma fille a étudié à l’École Émilie-Tremblay et j’ai soutenu la Commission scolaire francophone dans son procès contre le gouvernement.

Le mot de la fin

Je veux refaire de notre Canada un pays équitable, compatissant, juste, visionnaire et respecté.

Frank de Jong

Ses priorités

Je suis enseignant dans une école publique à Faro, mais je vais prendre un peu de temps pour aller toquer aux portes, faire campagne et rencontrer autant de personnes que possible. La priorité pour le Parti vert, c’est le transfert de l’impôt. Nous voulons ainsi diminuer les taxes sur les emplois, les entreprises et les ventes, et les appliquer au carbone et au privilège d’utiliser les terres et les ressources, afin de les préserver pour les générations futures.

Une longue campagne

Je crois que c’est un avantage pour tous les candidats qui auront plus de temps pour parler à plus de monde. Cette campagne de deux mois est un stratagème cynique du Parti conservateur qui pourra dépenser deux fois plus d’argent, mais je crois que les gens ne sont pas stupides et l’ont compris.

La communauté franco-yukonnaise

Je parle un peu le français et je peux le comprendre, mais je n’ai pas eu l’occasion de l’apprendre. Je suis toutefois un fervent soutien du bilinguisme au Canada, un partisan des programmes d’immersion à l’école et de la langue française au Yukon, où je sais que le français est très répandu.

Le mot de la fin

Nous avons besoin de protéger le bassin de la Peel, et nous ne devrions pas faire de fracturation hydraulique au Yukon.

Ryan Leef

Ses priorités

Ma principale priorité pour l’heure est de m’assurer que tous les Yukonnais sont au fait des problématiques, qu’ils soient engagés et assurés de pouvoir communiquer avec leur candidat. Mon gouvernement continue par ailleurs de se concentrer sur l’emploi et l’économie canadienne, et cela même si l’économie mondiale continue d’être fragile.

Une longue campagne

Je pense qu’une campagne plus longue permet à tous les candidats de joindre plus de Yukonnais, de les rencontrer à leur domicile et de leur expliquer nos plans pour l’avenir du Yukon. Je pense aussi que cela va encourager les électeurs à aller voter, et c’est ce qu’on souhaite tous.

La communauté franco-yukonnaise

Je ne parlais pas un mot de français il y a quatre ans, mais je m’étais clairement engagé en 2011 à l’étudier au cours de mon mandat à Ottawa. Je suis très fier que le Yukon compte la 3e plus grande communauté francophone hors Québec qui contribue à l’histoire, à la culture et à l’identité du Canada et de notre territoire. Mon appréciation et ma compréhension de la communauté se sont renforcées, ça a été une superbe expérience pour moi.

Le mot de la fin

Voilà ce que j’ai accompli en quatre ans, et je suis impatient de montrer ce que je peux faire en huit ans.