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le Lundi 15 juin 2015 17:03 Scène locale

L’École élémentaire de Whitehorse donne une voix aux saumons

Les élèves de 6e année posent fièrement devant une partie de l’œuvre réalisée dans le cadre du projet Stream of Dreams. Les élèves de la maternelle à la 7e année y ont participé. Photo : Élise Larose Simard
Les élèves de 6e année posent fièrement devant une partie de l’œuvre réalisée dans le cadre du projet Stream of Dreams. Les élèves de la maternelle à la 7e année y ont participé. Photo : Élise Larose Simard

Élise Larose Simard

C’est dans la semaine du 25 au 29 ai 2015 que le projet Stream of Dreams est venu sensibiliser les élèves de l’École élémentaire de Whitehorse et aider à réaliser l’exposition permanente présentée à l’extérieur de l’école.

Les élèves de 6e année posent fièrement devant une partie de l’œuvre réalisée dans le cadre du projet Stream of Dreams. Les élèves de la maternelle à la 7e année y ont participé. Photo : Élise Larose Simard

Les élèves de 6e année posent fièrement devant une partie de l’œuvre réalisée dans le cadre du projet Stream of Dreams. Les élèves de la maternelle à la 7e année y ont participé. Photo : Élise Larose Simard

Le projet Stream of Dreams est un programme écoéducatif qui met l’accent sur l’eau, les bassins versants, le parcours des saumons dans les rivières et les océans. Cela dans le but de créer une œuvre d’art présente dans les écoles pour toucher l’ensemble de la communauté. Il a pris naissance en 2000 à Vancouver.

Créer une différence dans son milieu

Hélène St-Onge, directrice de l’École élémentaire de Whitehorse, se rappelle avoir vu ces œuvres où des saumons aux couleurs éclatantes semblent danser sur les clôtures des écoles de Vancouver.

« C’est un projet que j’ai toujours voulu voir ici à Whitehorse. » Le projet est finalement parvenu jusqu’à elle il y a six mois. « Tous les deux ans, nous avons un projet artistique auquel tous les élèves, de la maternelle à la 7e année, participent. Il s’agit d’un héritage que les élèves laissent à l’école. Chacun fait partie de l’œuvre commune et s’y identifie. Cela apporte une grande fierté pour les jeunes et crée une belle connexion entre eux durant tout le processus », ajoute Mme St-Onge. « Ils ont beaucoup de plaisir et tout cela s’intègre dans un esprit de communauté. Les élèves sont très enthousiastes par le projet de Stream of Dreams et de son étendue. »

Daniel, 6e année : « Ce projet est une bonne façon de sensibiliser les gens, de leur faire prendre conscience de l’importance du saumon et de son habitat. »

Alexis, étudiante de 6e année, ajoute : « Ce projet a vraiment été plaisant, nous étions ensemble, dehors. Cela permettra de faire connaître à tout le monde cette réalité. »

Comprendre et agir

Durant une semaine, les organisateurs de Stream of Dreams Murals Society ont visité les 22 classes de l’école pour sensibiliser et éduquer les élèves sur la vie et l’habitat du saumon. L’atelier artistique faisait bien entendu partie du processus où chacun a peint un saumon en bois.

Plus de 450 étudiants, membres du personnel de l’école et parents ont ainsi aidé à créer et installer « le rêve du saumon » sur la clôture donnant sur la 4e Avenue du côté de la rue Black. L’organisme environnemental yukonnais Y2C2 était également présent pour apporter son aide à l’installation le 29 mai dernier.

Pour Dennis Zimmermann, directeur général de Yukon Salmon Sub-Commitee :

« Cela permet aux jeunes de faire la connexion entre ce qui se passe à la maison et les répercussions sur la ressource. La murale permet de rendre la situation du saumon à la lumière du jour, puisqu’ils habitent un lieu qui est invisible pour nos yeux. » En ces temps critiques de la présence du saumon dans le fleuve Yukon et pour l’ensemble de la ressource halieutique dans nos étendues d’eau, « il devient essentiel de garder le public engagé et sensibilisé à la situation actuelle ».

Louise Towell, fondatrice du projet Stream of Dreams en 2000 à Vancouver, est fière que le projet fasse maintenant partie du Yukon.

« On compte présentement plus de 400 écoles qui ont réalisé cette murale, il s’agit de quatre provinces et territoires canadiens et deux États aux États-Unis. » Le message global reste le même : « Prendre soin de l’eau pour les gens, mais aussi pour les poissons. C’est important de leur donner une voix, car ils représentent le cœur de notre communauté. »