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le Mercredi 13 mai 2015 11:03 Scène locale

Vers une nouvelle école secondaire

Les commissaires ont fait savoir au mionistère de l'Éducation leur préférence pour construire la nouvelle école secondaire francophone sur le terrain occupé par le parc de planche à roulettes à Riverdale.
Les commissaires ont fait savoir au mionistère de l'Éducation leur préférence pour construire la nouvelle école secondaire francophone sur le terrain occupé par le parc de planche à roulettes à Riverdale.

Pierre-Luc Lafrance

Les commissaires de la Commission scolaire francophone du Yukon ont adopté une résolution pour souligner leur préférence quant à l’emplacement de la nouvelle école secondaire. Pour les commissaires, le meilleur endroit serait sur la réserve éducative à Riverdale, là où se trouve en ce moment le parc de planche à roulettes. Depuis, la machine à rumeur s’est emballée. C’est pourquoi l’Aurore boréale a décidé de s’entretenir avec le président de la CSFY, Ludovic Gouaillier.

Les commissaires ont fait savoir au mionistère de l'Éducation leur préférence pour construire la nouvelle école secondaire francophone sur le terrain occupé par le parc de planche à roulettes à Riverdale.

Les commissaires ont fait savoir au mionistère de l’Éducation leur préférence pour construire la nouvelle école secondaire francophone sur le terrain occupé par le parc de planche à roulettes à Riverdale.

Pour le moment, les discussions avec le ministère se déroulent bien. C’est pourquoi les commissaires sont allés de l’avant avec la résolution. « Ils sont venus nous voir pour nous dire qu’ils étaient prêts à pousser le projet. Ils nous ont dit qu’ils voulaient maintenant qu’on exprime une préférence sur le site afin d’être sûr qu’il y avait un accord avant de faire des annonces. »

Pour M. Gouaillier, il est important d’expliquer le contexte de cette décision. « Les questions de gouvernance sont au cœur du litige avec le gouvernement, sauf que devant l’urgence de la situation, les deux parties se sont entendues pour trouver une solution à travers le régime actuel. Donc, la bâtisse sera propriété du ministère et érigée sur un terrain qui appartient au ministère. Quand on regardait les options disponibles dans un délai raisonnable, le seul site disponible qui répondait aux préférences exprimées par la population lors des consultations avec la population en juin dernier était la réserve éducative à Riverdale où se trouvent les écoles F.-H.-Collins et Selkirk. Le ministère est revenu avec la proposition de rattacher le bâtiment à la nouvelle école F.-H.-Collins ou encore à l’aile technique de l’ancienne école, sauf que ces deux options allaient à contre-courant des opinions exprimées lors des consultations. On a toujours prôné une école séparée. »

Pour M. Gouaillier, cette séparation doit être tant physique que philosophique, alors il n’aurait pas été acceptable de construire la nouvelle école à quelques pieds seulement de F.-H.-Collins. « Aussi, il y a la possibilité que le projet aille au-delà d’une école avec un centre scolaire communautaire. On a donc besoin d’un lieu qui nous est propre. » C’est ainsi que le lieu actuel du parc de planche à roulettes s’est imposé. Cela donnait un lieu central, accessible et assez près des installations de F.-H.-Collins pour pouvoir partager des ressources, tout en étant assez loin pour demeurer indépendant.

Qu’adviendra-t-il du parc de planche à roulettes? « C’est une préoccupation pour nous, on ne veut pas spolier les skateurs. Mais le gouvernement a déjà discuté de la possibilité de les relocaliser. Nous avons aussi sorti nos antennes et ce qui en ressort, c’est que les usagers sont conscients que le parc arrive à la fin de sa vie utile, alors ils voient d’un bon œil un réaménagement. Pour nous, c’est une situation gagnant-gagnant : on a une nouvelle école et ils ont un nouveau skate park plus adapté aux besoins actuels. »

La suite

La CSFY attend maintenant la réponse du ministère qui devrait venir incessamment. « On n’attendra pas la réponse trop longtemps, car il y a urgence. Si dans quelques jours, ils ne nous ont pas contactés, je vais demander une rencontre avec le ministre. »

Il reste encore plusieurs étapes avant l’ouverture officielle de l’école qui, selon les souhaits des commissaires, aurait lieu à l’automne 2017. Il faut d’abord que des sommes soient débloquées, car pour l’instant, il n’y a pas d’argent dans le budget pour la construction de l’école. Il faudra aussi faire des plans, ou du moins mettre à jour ceux qui existent déjà. Ensuite, différents comités seront formés et si la solution d’un centre scolaire communautaire est retenue, ce qui risque d’être le cas, l’AFY, à titre de porte-parole communautaire, et la CSFY siégeront à certains d’entre eux.

Les parents veulent que ça bouge et vite

Le Comité de parents de l’École Émilie-Tremblay fait actuellement circuler une pétition pour que les élèves du secondaire soient déménagés de façon temporaire jusqu’à la construction de l’école secondaire francophone promise par le gouvernement du Yukon.

Bien qu’il n’ait pas encore reçu la pétition, M. Gouaillier est au courant du dossier. « Ce n’est pas surprenant. Les parents étaient déjà venus nous voir et nous comprenons leur préoccupation. La construction d’une école dans deux ou trois ans n’est pas une solution aux problèmes dans l’immédiat, alors on comprend qu’ils veulent que ça débloque. »

Cela dit, le président de la CSFY rappelle que ce n’est pas si évident de déménager un programme. « Il y a plusieurs considérations. Des considérations financières d’abord. Notre budget est octroyé par le ministère et nous n’avons pas de budget pour construire ou louer un nouvel édifice. Je sais que sous un autre conseil, il y a eu des démarches de faites pour un déménagement temporaire au Centre des Jeux du Canada, sauf qu’ils ne veulent pas louer à long terme. De toute façon, il n’y a pas nécessairement de locaux appropriés et il y a des considérations syndicales, par exemple sur le partage des ressources. On se trouverait peut-être dans une situation où on enverrait des enseignants d’un local sans fenêtres à un autre. » De plus, M. Gouaillier rappelle qu’il n’y a pas d’école vide pour accueillir le programme, ce qui obligerait à reconfigurer l’endroit qui serait loué. »

Est-ce dire que ça ne bougera pas d’ici l’inauguration de la nouvelle école? « On est conscient de l’urgence de la situation et on va continuer d’explorer des possibilités avec le ministère lors de nos discussions. » Il estime que les commissaires doivent regarder la situation d’un point de vue global pour trouver les meilleures solutions à court et long termes pour tout le monde.

Dernière heure

Au moment de mettre sous presse, nous avons appris que la Cour suprême du Canada rendra son jugement au sujet de la cause de la Commission scolaire francophone du Yukon, ce jeudi 14 mai à 9 h 45, heure d’Ottawa. Nous allons suivre le sujet pour vous et vous donnerons les résultats sur : auroreboreale.ca