le Dimanche 6 octobre 2024
le Lundi 2 mars 2015 10:41 Scène locale

Des Franco-Yukonnaises à Winnipeg

La délégation yukonnaise était composée de Pier-Anne Ménard, Alizée Salesse, Marguerite Tolgyesi et Dorthée Tolgyesi. Photo : fournie.
La délégation yukonnaise était composée de Pier-Anne Ménard, Alizée Salesse, Marguerite Tolgyesi et Dorthée Tolgyesi. Photo : fournie.

Pierre-Luc Lafrance

Du 19 au 21 février avait lieu le Forum jeunesse pancanadien à Winnipeg organisé par la Fédération de la jeunesse canadienne-française. Quatre Franco-Yukonnaises participaient à l’activité : Alizée Salesse, Pier-Anne Meynard et les sœurs Marguerite et Dorothée Tolgyesi. Elles étaient accompagnées par Sabrina Long, agente de projets Jeunesse à l’Association franco-yukonnaise. Le but de ce type d’activité est de définir le rôle et la place des jeunes en démocratie.

La délégation yukonnaise était composée de Pier-Anne Ménard, Alizée Salesse, Marguerite Tolgyesi et Dorthée Tolgyesi. Photo : fournie.

La délégation yukonnaise était composée de Pier-Anne Ménard, Alizée Salesse, Marguerite Tolgyesi et Dorthée Tolgyesi. Photo : fournie.

Un forum ouvert

Pour Alizée Salesse qui en était à sa première expérience du genre, l’aventure a été intéressante. « Ça s’est très bien passé et c’était très enrichissant, surtout le forum ouvert. » Le concept de forum ouvert est plus libre et donne une grande place aux jeunes. Ils étaient invités à définir les thèmes qui les intéressaient autour de la question : « Quels sont les sujets, thèmes, les enjeux et les possibilités dont je veux discuter qui assureront le rôle et la place des jeunes dans la démocratie canadienne? » Ainsi, chaque participant pouvait choisir un thème et il devenait en quelque sorte le conférencier ou le maître de cérémonie lorsque venait le temps d’en parler. Lors des différents blocs de temps, il y avait plusieurs sujets de traités et les jeunes pouvaient soit assister à une discussion, soit faire le tour de différentes conférences. Cette activité s’est tenue sur deux jours. Ensuite, les jeunes devaient lire les rapports et choisir trois thèmes plus importants. C’est sur ces enjeux que les parlement
aires se sont concentrés lors de la dernière journée afin de les approfondir. « Comme il n’y a pas de sujets imposés, on pouvait choisir les sujets qui nous tiennent à cœur », explique Alizée Salesse.

À la fin, chaque délégation provinciale ou territoriale était invitée à discuter des engagements qu’ils pouvaient faire dans leur communauté. Nos quatre Franco-Yukonnaises reviennent avec des idées plein la tête et des engagements concrets qu’elles veulent mettre en place, en particulier un forum ouvert qu’elles voudraient faire avec les élèves de l’Académie Parhélie pour leur permettre de vivre ce type d’expérience. « On planifie un forum ouvert où les jeunes pourraient parler de la nouvelle école. Les gens pourraient dire ce qu’ils veulent sur différents enjeux et on remettrait les rapports à la Commission scolaire », soutient Pier-Anne Ménard. Les élèves du secondaire auraient ainsi l’occasion d’exprimer leurs priorités concernant différents aspects de la nouvelle école, et de donner des suggestions sur la façon de rendre leur environnement meilleur.

La délégation yukonnaise a aussi eu l’occasion de visiter le tout nouveau Musée canadien des droits de la personne et l’Université de Saint-Boniface. Elle a aussi pu aller au Festival du Voyageur qui met en valeur la culture francophone.

Une expérience positive

Pour Sabrina Long, cette expérience est très positive pour les participants. « Chaque jeune a l’occasion de faire preuve de leadership et il peut partager ses connaissances à son retour. Il en retire une expérience positive et cela lui permet de se rendre compte qu’ailleurs au Canada, les jeunes en milieu minoritaire font face aux mêmes défis. C’est aussi une occasion d’échange et de rencontre. »

Alizée Salesse abonde dans le même sens et invite les autres jeunes à participer à ce type d’activité. « Ça vaut la peine d’y aller, même si tu n’aimes pas beaucoup parler en public. Tu peux écouter les conversations et apprendre beaucoup. C’est aussi une occasion de rencontrer des jeunes, de voir leur point de vue, de voir des gens qui pensent les mêmes choses que toi. » Pier-Anne Ménard, qui en était aussi à une première expérience du genre, ajoute que cela lui a permis de voir le monde d’un autre œil.