Pierre-Luc Lafrance
Le 20 janvier, le gouvernement du Yukon a organisé une session d’orientation à la Bibliothèque publique de Whitehorse pour les immigrants. Sophie Delaigue, agente de projets en immigration par intérim, était invitée à y faire une présentation sur le bilinguisme, sur la communauté franco-yukonnaise et sur les services offerts à l’Association franco-yukonnaise.

Trente-cinq personnes ont participé à la session d’information offerte aux immigrants arrivés au territoire par le programme territorial de candidature à l’immigration. Sophie Delaigue leur a fait une présentation sur la communauté francophone. Photo : gouvernement du Yukon.
Deux ou trois sessions du genre sont offertes annuellement aux gens engagés dans le programme territorial de candidature à l’immigration. Rappelons que dans le cadre de ce programme qui a été mis en place en 2007, il y a un engagement entre trois parties : le gouvernement, l’employeur et les candidats. Pendant ces rencontres de deux heures, on leur donne de l’information concernant différents aspects liés à la vie et au travail en sol yukonnais (loi du travail, normes de sécurité, Commission des droits de l’homme, etc.). « Ils reçoivent beaucoup d’informations pratiques, par exemple, quoi faire s’ils sont victimes d’abus en milieu de travail ou quels sont leurs droits au Yukon », soutient Mme Delaigue qui est bien heureuse que l’AFY soit invitée à participer à ces rencontres depuis des années.
Lors de la dernière session, il y avait 35 participants, dont une francophone. La majorité des participants étaient asiatiques, avec une bonne représentation des Philippines. Pour eux, la question du bilinguisme au Canada est quelque chose de nouveau. « Dans ma présentation, je dresse un portrait de la communauté, et je parle des services que l’on y trouve, dont la garderie et l’école, mais j’ai surtout mis l’accent sur les services de l’AFY qui peuvent leur être utiles, dont les cours d’anglais et de français et les Cafés-rencontres. » D’ailleurs, des Philippins ont montré de l’intérêt pour les cours de français. « C’est une première, mais je crois que c’est un marché d’avenir pour l’AFY. »
Depuis 2007, on compte 31 nouveaux arrivants francophones par ce programme qui attire une centaine de nouveaux candidats au Yukon chaque année (le quota pour le territoire est d’environ 150 candidats par année). Quand un immigrant est engagé dans ce programme, il peut compter entre neuf et douze mois pour obtenir sa résidence permanente.