Pierre-Luc Lafrance
Depuis la fin du mois de novembre, Partenariat communauté en santé (PCS) accueille deux nouvelles membres dans son équipe qui viennent épauler la directrice Sandra St-Laurent dans son travail. Il s’agit de Catheryne Lord et de Coralie Langevin. L’Aurore boréale en a profité pour rencontrer les trois femmes afin de parler des projets de l’organisme.
Catheryne Lord
Catheryne Lord occupe le poste d’adjointe de direction du PCS et travaille quatre ou cinq jours par semaine. Elle est psychoéducatrice de formation. Après avoir grandi à Québec, elle a passé une douzaine d’années à Montréal avant de venir au Yukon au mois d’août dernier. Elle a une formation de psychoéducatrice. « J’ai travaillé avec différents publics : le milieu scolaire, le milieu communautaire, mais aussi en santé mentale. Dans mes nouvelles fonctions, je vais avoir l’occasion de développer mes compétences en promotion de la santé autant physique que mentale. C’est assez nouveau pour moi, car j’ai surtout travaillé en services directs. »
Elle pourra mettre son expertise en santé mentale à profit puisqu’elle va collaborer avec Sandra St-Laurent sur le projet en santé mentale du PCS, un projet de trois ans dont la première année va se terminer sous peu. Dans ce domaine, un des objectifs sera de former un formateur ou une formatrice pour offrir le cours de premiers soins en santé mentale. « Mon principal défi sera de me faire connaître dans le réseau de la santé en français au Yukon », croit-elle. En ce sens, Sandra St-Laurent assure qu’elle est dans la meilleure position pour connaître rapidement tout le monde, puisqu’elle est responsable de la mise à jour du Répertoire des services de santé en français. Elle va communiquer avec les gens sous peu pour un premier contact.
Catheryne va aussi travailler à la mise en œuvre de la programmation du PCS, à la promotion des activités et de l’organisme, aux communications du PCS, à l’organisation du Forum en santé et au projet de Promotion de la santé.
Coralie Langevin
Coralie Langevin a quitté la France pour s’établir au Yukon il y a plus de deux ans. Elle est ingénieure agronome de formation (l’équivalent canadien serait une maîtrise spécialisée en nutrition), elle a travaillé dans son pays d’origine sur la prévention de l’obésité chez les enfants et les adolescents. Au PCS, elle va travailler deux jours par semaine à titre de responsable du Centre de ressources en santé. D’ailleurs, son premier défi sera de restructurer le Centre de ressources afin qu’il soit plus efficace.
Au-delà de cela, elle va collaborer à différents dossiers : stages en santé, interprétation/accompagnement et promotion de la santé – volet santé des jeunes. Elle va aussi animer différents ateliers liés à la nutrition comme la visite à l’épicerie le 13 décembre et la boîte à lunch santé. « Je vais aussi animer des ateliers sur la nutrition et l’activité physique dans le cadre d’un projet sur le corps humain à l’École Émilie-Tremblay. »
Le projet d’interprétation et d’accompagnement est particulièrement névralgique. Il s’agit d’un service pour aider les francophones à naviguer dans les services de santé du Yukon. On en est présentement à l’étape de l’étude avec la recension des meilleures pratiques, mais Sandra St-Laurent aimerait que le Yukon soit un lieu de test pour piloter certaines pratiques (ce qui viendrait dans une deuxième phase). « Ce service doit être pris en charge par le système avec une personne dédiée à cela. Nous pouvons les outiller avec le répertoire et d’autres ressources, mais il faut que les gens aient une ressource centrale pour les aider à chercher de l’information puisqu’il n’y a pas de centre de santé ici. Trop souvent, les gens se retrouvent à l’hôpital et l’urgence devient en quelque sorte une clinique, ce qui a un coût pour tous les Yukonnais et Yukonnaises. »
Sandra St-Laurent
À titre de directrice du PCS, Sandra St-Laurent travaillera en collaboration avec ses deux nouvelles employées dans leurs différents dossiers. Même si la nouvelle configuration va lui permettre de déléguer certaines tâches, elle n’aura pas le temps de chômer. « Pour payer les trois salaires, cela prend huit projets par année… et donc 24 rapports et demandes de subvention. » Sandra planchera donc sur les recherches de financement en plus de s’occuper des dossiers politiques en santé, de la planification stratégique, des collaborations avec les différents partenaires et réseaux, de la planification, de l’unité de promotion en santé, du comité santé et sécurité au travail de l’AFY, etc.
Un des grands dossiers du PCS est l’adaptation à un format mobile du Répertoire de services en santé. « Il y a aussi la question des sites pilotes en santé en français. Et nous demeurons actifs sur la question du développement d’un centre de santé, ce qui, pour le PCS, est une priorité pour la population francophone. On met aussi beaucoup l’accent sur la promotion de la santé par rapport aux saines habitudes de vie. »
Pour Sandra St-Laurent, il est essentiel que les activités du PCS répondent aux besoins exprimés par la population. « On est très sollicité de ce côté. Il n’y a pas une semaine où on ne reçoit pas une demande d’organismes ou d’individus qui nous signalent qu’ils ont besoin d’un service particulier ou qu’ils aimeraient une activité. Comme on a une certaine flexibilité dans notre programmation, on peut souvent répondre à ces besoins qui viennent de la base. »