Françoise La Roche
Les résidents du Mont Lorne étaient invités à rencontrer des représentants du ministère de l’Énergie, Mines et Ressources le 6 novembre dernier pour s’informer au sujet d’une nouvelle subdivision.
La subdivision McGowan comprendrait un peu moins d’une centaine de lots résidentiels et une quinzaine de lots destinés à l’agriculture. Elle serait située à l’ouest de la route de Carcross à sept kilomètres de l’embranchement de la route de l’Alaska, non loin du lac Kookatsoon.
Les lots résidentiels
D’une superficie minimum d’un hectare (2,5 acres), les lots résidentiels pourront comprendre une résidence principale, des bâtiments utilitaires, une production agricole personnelle, un bureau de travailleur autonome, deux unités d’hébergement de type couette et café dans la résidence principale.
Des usages discrétionnaires pourront aussi être acceptés sur des lots résidentiels, tels une garderie, quatre unités d’hébergement de type couette et café et un chenil commercial.
Lots agricoles
Ces lots d’un minimum de trois hectares (7,5 acres) seront réservés à des usages agricoles excluant la culture de la terre. Les propriétaires pourront y ériger une résidence principale, des bâtiments utilitaires, exploiter un hébergement de type couette et café n’excédant pas quatre unités, une entreprise d’équitation et offrir du tourisme agricole.
Un usage discrétionnaire pour un chenil commercial pourra être accordé.
Espaces protégés
Le but de ces espaces est de protéger des zones naturelles pour un usage public. Seule la création de sentiers sera acceptée dans ces zones et la coupe de bois de chauffage sera interdite.
Impacts environnementaux
Le gouvernement a conscience des impacts qu’aurait l’utilisation des terres de la subdivision sur la faune. Ce secteur est habité par plusieurs animaux sauvages, dont la harde de caribous de Carcross. La présence de l’humain dans ce secteur pourrait aggraver la mortalité des animaux par des collisions, créer des conflits entre la faune et les animaux domestiques, modifier le corridor naturel de déplacement des animaux, altérer la qualité de l’eau.
Pour minimiser ces impacts, le gouvernement propose de contrôler l’usage à vocation récréative, d’éduquer la population sur l’habitat faunique, de réduire les activités de construction lors des périodes saisonnières sensibles pour la faune, de minimiser l’empreinte humaine en construisant les routes, de bien choisir les emplacements des croisements des routes et d’utiliser les sentiers existants et ne pas en construire de nouveaux.
Les étapes
Il reste encore plusieurs étapes à franchir avant de voir la concrétisation de ce projet. Une fois que les commentaires et suggestions reçus seront colligés, le gouvernement prendra la décision d’aller de l’avant ou non. Si oui, il restera à développer un nouveau plan conceptuel, le présenter au public, procéder aux amendements de zonage et changements aux plans, valider le projet avec le Yukon Environmental and Socio-economic Assessment Act (YESAA), approuver les subdivisions, procéder à une étude sur les lots et droits de passage, construire et vendre des lots.
Combien ça coûterait?
Dans le sondage effectué par le gouvernement, une question fait référence au prix des terrains. On demande quel prix les acheteurs potentiels trouveraient raisonnable de payer pour un lot résidentiel. La liste de prix suggérés s’étend de 90 000 $ à 130 000 $.
Les personnes qui désirent faire part de leurs commentaires sur ce projet ont jusqu’au 6 décembre pour se manifester. Tous les détails peuvent être consultés à l’adresse http://www.mountlorne.yk.net/hamlet_mcgowan_subdivsion.html.