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le Mardi 2 Décembre 2014 17:47 Scène locale

Toute l’information sur la maternité dans une seule application

Shannon Ryan fait partie de l'équipe qui travaille sur le projet Yukon Baby. Photo : Pierre-Luc Lafrance.
Shannon Ryan fait partie de l'équipe qui travaille sur le projet Yukon Baby. Photo : Pierre-Luc Lafrance.

Pierre-Luc Lafrance

Yukon Baby est une application pour téléphone intelligent qui s’adresse aux femmes enceintes, à celles qui planifient une grossesse, mais aussi aux familles avec de jeunes enfants du territoire. Le projet devrait voir le jour au début de l’année 2015.

Shannon Ryan fait partie de l'équipe qui travaille sur le projet Yukon Baby. Photo : Pierre-Luc Lafrance.

Shannon Ryan fait partie de l’équipe qui travaille sur le projet Yukon Baby. Photo : Pierre-Luc Lafrance.

Dans un premier temps, il sera offert seulement sur Android, mais on prévoit une adaptation pour iOS. À ce moment, il devrait aussi y avoir une version française. Une fois le téléchargement terminé, l’application pourra fonctionner même si l’appareil n’est pas connecté à un réseau (sauf que ce sera alors impossible de suivre certains liens).

Shannon Ryan, conseillère en génétique, est l’une des trois professionnels de la santé à travailler sur le projet Yukon Baby avec la sage-femme Kathleen Cranfied et le médecin de famille Chris Naylor. À ce groupe s’ajoutent Kate Swales de Partner for Children, le programmeur de Vancouver Wes Wilson et la graphiste Kristen Will. Un autre programmeur local devrait se joindre au projet.

Pour Mme Ryan, c’était essentiel d’avoir quelque chose de local avec de l’information pertinente pour les familles yukonnaises. « Il y a plusieurs ressources disponibles au Yukon, mais c’est parfois dur de les identifier. Le groupe Partner for Children a publié un guide dans lequel les ressources sont listées. Un de nos buts est d’intégrer cette liste à l’application. »

Hacking Health

Ce projet est né au mois de mai lors de la rencontre Hacking Health North qui réunissait des professionnels de la santé avec des programmeurs et des graphistes. « Le but est de trouver une solution à un problème de santé qui peut se concrétiser en une fin de semaine, comme une application. » Le vendredi soir, les professionnels de la santé avaient une minute pour présenter une idée devant un auditoire composé de gens du domaine de l’informatique. Ensuite, des équipes étaient formées selon les affinités de chacun. Le samedi et le dimanche matin, les groupes travaillaient sur le projet avant de le présenter à un panel de juges le dimanche après-midi.

De nombreuses informations

Lors de l’installation de l’application, la femme pourra inscrire sa date prévue d’accouchement (ou l’âge de son enfant), ainsi que sa communauté. L’information qui lui sera ensuite offerte tiendra compte de ces deux variables. Par exemple, sur la page d’accueil de l’application, il y aura de l’information de nature médicale, mais aussi de l’information technique (par exemple, la taille du fœtus au stade de la grossesse qu’il vient d’atteindre).

L’application permettra aussi de chercher des ressources par catégorie ou par mot-clé. « L’ordre de priorité sera déterminé par la proximité avec la communauté de la femme. » Les ressources couvriront un grand champ de besoins : cela va des spécialistes de la santé à quelque chose d’aussi terre-à-terre que de nommer les endroits où acheter des couches. « Les ressources seront sollicitées pour mettre à jour leur information tous les six mois et elles pourront ajouter une redirection vers leur site Web. Notre but est de faciliter les choses. Même les professionnels de la santé pourront l’utiliser pour référer à d’autres ressources. Pour être dans le milieu, je sais bien que c’est difficile de toutes les identifier. »

Parmi les autres outils, il y aura un compteur de contractions, un compteur de coups de pied pour savoir si le bébé bouge normalement en fonction de son âge, de l’information sur la grossesse et sur le développement des enfants sous forme de foire aux questions avec des liens vers des ressources plus complètes, un plan de naissance, un endroit pour archiver les photos de bedaine, un outil pour évaluer sa santé mentale, un endroit pour conserver des traces de la grandeur et du poids de bébé à différentes étapes de sa vie, un endroit pour noter les premières de notre enfant, un calendrier communautaire avec les activités, mais aussi les visites des différents professionnels de la santé au territoire. « De plus, il y aura une ligne de temps qui va permettre de voir ce qui s’en vient. Par exemple, les prochains tests, les prochains rendez-vous autant pour la mère que pour les enfants. Ainsi, on va savoir à l’avance quels seront les prochains vaccins ou quand est prévue la prochaine visite chez le médecin. Le but est de tout avoir à la même place : même l’introduction des aliments. Encore une fois, cela prendra en compte les réalités du Yukon. Ici, le dépistage du syndrome de Down pour les femmes de 35 ans et plus se fait à Vancouver. »

Malgré quelques spécificités locales, la majorité de l’information peut s’exporter et Mme Ryan estime qu’éventuellement, il pourrait y avoir des versions adaptées à d’autres milieux.