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le Jeudi 20 novembre 2014 12:00 Scène locale

La francophonie plus présente à l’Expo formation, carrière et bénévolat

L’an dernier, 700 personnes se sont présentées à l’Expo formation, carrière et bénévolat. Photo : Bénévoles Yukon.
L’an dernier, 700 personnes se sont présentées à l’Expo formation, carrière et bénévolat. Photo : Bénévoles Yukon.

Pierre-Luc Lafrance

L’Expo formation, carrière et bénévolat aura lieu le 27 novembre de 10 h 30 à 16 h au Centre culturel des Kwanlin Dün. Il s’agit d’un retour dans ce lieu après une année au Collège du Yukon. Cet événement s’adresse particulièrement aux étudiants ou à ceux qui veulent retourner à l’école ou changer d’emploi. Si l’Expo n’est pas bilingue, la promotion se fait dans les deux langues et il y aura un atelier en français.

L’an dernier, 700 personnes se sont présentées à l’Expo formation, carrière et bénévolat. Photo : Bénévoles Yukon.

L’an dernier, 700 personnes se sont présentées à l’Expo formation, carrière et bénévolat. Photo : Bénévoles Yukon.

Ce projet est né en 2012 d’une collaboration entre Bénévoles Yukon, YuWIN et le Collège du Yukon. Chacun de leur côté, ils avaient tenté de mettre en place une activité du genre, mais avec des succès mitigés. Bénévoles Yukon avait tenté de lancer une foire du bénévolat en 2010. Une trentaine d’exposants avaient participé à l’aventure, mais le public n’avait pas suivi. De son côté, YuWIN avait fait une foire de l’emploi pendant des années, mais après le succès des premières années, l’achalandage avait diminué. Le Collège du Yukon avait également sa foire des carrières.

Bénévole Yukon a décidé de réunir toutes ses forces vives pour créer l’Expo telle qu’on la connaît. Selon Bruno Bourdache de Bénévoles Yukon, ce partenariat a été bénéfique pour tous : « On se partage les tâches, mais aussi les risques financiers. S’il y a des surplus, on les partage entre chaque organisation, s’il y a des déficits aussi. La première année, on a perdu 200 $, c’est très raisonnable quand on considère que c’est moins cher qu’une publicité à la radio ou dans un journal. Dès l’année suivante, on entrait dans nos frais. »

Plus grande place au volet francophone

Cette année, un nouveau joueur s’ajoute puisque l’Association franco-yukonnaise devient le quatrième partenaire. Jusque-là, l’AFY était un collaborateur sur certains volets. Pour Frédéric Nolet de l’AFY, « cela a du sens, c’est une évolution normale des choses que nous nous impliquions là-dedans. » Cela va engendrer un volet francophone plus important. Entre autres, l’Université d’Ottawa sera sur place pour présenter un programme universitaire en immersion. Frédéric Nolet précise qu’il y aura aussi un atelier en français sur l’écriture de c.v. et de lettres de présentation. « On travaille avec les jeunes de l’Académie Parhélie sur ce volet, mais aussi avec les jeunes en immersion. Il va y avoir une présentation, mais aussi de l’aide individuelle. »

Pour M. Bourdache, c’est un bon début, mais il y a moyen d’aller encore plus loin. Il espère que cette ouverture avec l’Université d’Ottawa va inciter d’autres universités francophones à participer. M. Nolet abonde dans le même sens : « J’espère que ce sera un succès avec l’Université d’Ottawa et que ça va inciter d’autres universités à participer l’an prochain. En fin de compte, cela va donner plus de choix à nos étudiants. Par contre, je crois que c’est déjà un beau succès, surtout avec la présence d’un programme spécifique. »

De grandes attentes

« On s’attend à une grande année. Le nombre d’exposants augmente sans cesse. Cette année, on a atteint notre maximum avec 60 exposants. On a même une organisation sur notre liste d’attentes. L’an dernier, on a reçu 700 visiteurs, mais on en attend plus de 1 000 et on espère que la clientèle adulte sera plus présente. »

M. Bourdache est fier d’affirmer que l’événement fonctionne sans aucune subvention avec un budget de moins de 6 000 $.

Chaque année, le ministère de l’Éducation offre le transport aux élèves qui vont visiter l’Expo. Cette année, le service est étendu pour comprendre les communautés de Carmacks, Pelly Crossing et Carcross. Pour les prochaines années, le défi sera d’intégrer les jeunes des autres communautés. « Une des façons de le faire serait d’offrir une Expo virtuelle, soutient Bruno Bourdache. Je travaille déjà sur ce projet avec Félix Turcotte, mais je suis à la recherche de collaborateur pour développer la composante virtuelle. » Au passage, il lance l’invitation aux gens intéressés par ce défi à se manifester.