Pierre-Luc Lafrance
Le rapport final sur les consultations pour une école secondaire francophone à Whitehorse préparé par Christiane Boisjoly a commencé à circuler. Toutefois, le sujet est toujours à l’ordre du jour puisqu’il sera abordé lors de l’assemblée générale annuelle de la Commission scolaire francophone du Yukon qui aura lieu le jeudi 25 septembre à la bibliothèque de l’École Émilie-Tremblay à partir de 19 h. De plus, il y aura un atelier sur ce sujet en avant-midi le 27 septembre lors de l’assemblée générale annuelle de l’Association franco-yukonnaise.
Résumons rapidement la situation. En ce moment, la conjoncture politique et économique est favorable à la construction d’une école secondaire francophone au Yukon. Cela viendrait répondre à deux problèmes majeurs : le manque d’espace pour les élèves du secondaire dans l’école actuelle et le faible taux de rétention des élèves à partir de la septième année. La Commission scolaire francophone du Yukon a procédé à des consultations pour connaître l’avis de la population afin de prendre des décisions éclairées concernant la nouvelle école. Quatre groupes ont été interrogés, soit le Partenariat communautaire en éducation, les élèves, le personnel de l’École Émilie-Tremblay et les parents. Ensuite, la population a été conviée à une rencontre publique.
Les points saillants
Ce qui ressort de ce processus, c’est que chacun des groupes est conscient de la situation et désire une nouvelle école. De plus, pour reprendre les mots de Mme Boisjoly dans son rapport : « Tous les groupes consultés appuient le concept de centre scolaire communautaire (CSC) et le fait que ce CSC doit être d’abord et avant tout une école. De plus, les groupes ont également fait écho sur certains services ou locaux qui pourraient être joints au CSC. »
Par contre, il y a une grande divergence d’opinions en ce qui concerne l’emplacement de cette nouvelle école. Si tous s’entendent pour dire que l’école secondaire doit être séparée de l’École Émilie-Tremblay et qu’il ne faut pas que cette nouvelle école soit annexée à un autre édifice, il n’y a pas de consensus sur l’endroit : le terrain de l’École Émilie-Tremblay, le terrain de l’École F.-H.-Collins, un autre terrain… Certains points se dégagent : idéalement, l’école serait au centre-ville, mais dans les propositions actuelles, la préférence va sur le terrain de Riverdale près de F.-H.-Collins. La consultation a aussi révélé qu’il faudrait revoir en profondeur la programmation afin d’être plus attractif et d’augmenter la rétention des élèves. Plusieurs pistes ont même été lancées.
Lors de la consultation avec les élèves, ceux-ci ont exprimé un désir clair envers trois services qu’ils veulent dans la nouvelle école : un salon étudiant, un laboratoire de science ainsi qu’un gymnase-auditorium. Pour ce groupe, l’emplacement idéal serait sur le terrain de l’École Émilie-Tremblay, mais séparé de l’école primaire.
Le groupe de parents, tout comme le Partenariat communautaire en éducation, n’a pas voulu se prononcer sur l’emplacement idéal de la nouvelle école puisqu’ils avaient l’impression de manquer d’information.
Les enseignants penchent aussi pour une école sur le terrain de l’École Émilie-Tremblay, mais séparée de l’école primaire, bien que l’option d’être sur le site de l’école F.-H.-Collins soit presque aussi populaire.
Enfin, du côté de la communauté, il ressort de la rencontre que la préférence va pour une école au centre-ville, ce qui inclut Riverdale. En ce sens, dans les options présentées, celle du campus de F.-H.-Collins est la plus populaire.
Autant les parents que les élèves et le Partenariat communautaire en éducation ont soulevé l’importance de parler avec les élèves qui ont quitté l’école afin d’avoir leur point de vue afin de prendre des décisions cohérentes pour augmenter la rétention des élèves.
Légende : La question de l’école secondaire francophone risque de faire jaser dans les prochains jours. Photo : A.B.