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le Mardi 23 septembre 2014 9:32 Scène locale

Une ligne d’aide dès le 24 novembre

Hailey Hechtman de Second Opinion Society; Paul Fleherty, président et directeur général de Northwestel et Dean Hoogland de la Gendarmerie royale du Canada. Photo : Pierre-Luc Lafrance.
Hailey Hechtman de Second Opinion Society; Paul Fleherty, président et directeur général de Northwestel et Dean Hoogland de la Gendarmerie royale du Canada. Photo : Pierre-Luc Lafrance.

Pierre-Luc Lafrance

Le 10 septembre, Second Opinion Society a annoncé la mise en place d’une ligne d’aide pour soutenir les gens en détresse. Le numéro qui sera une ligne gratuite pour le Yukon n’a pas encore été dévoilé, mais la coordonnatrice du développement et des finances de l’organisme, Hailey Hechtman, soutient que ce sera un numéro facile à retenir. Le lancement officiel devrait avoir lieu le 24 novembre.

Hailey Hechtman de Second Opinion Society; Paul Fleherty, président et directeur général de Northwestel et Dean Hoogland de la Gendarmerie royale du Canada. Photo : Pierre-Luc Lafrance.

Hailey Hechtman de Second Opinion Society; Paul Fleherty, président et directeur général de Northwestel et Dean Hoogland de la Gendarmerie royale du Canada. Photo : Pierre-Luc Lafrance.

« Une disponibilité en dehors des heures de bureau, particulièrement de 19 h à 3 h, est une des plus importantes lacunes à l’heure actuelle dans les services aux Yukonnais », soutient Hailey Hechtman. Elle ajoute que : « Une ligne téléphonique représente notre effort pour assurer un service confidentiel, anonyme et sécuritaire pour tous ceux qui connaissent de la détresse, qui ont besoin de support ou qui ont seulement besoin de quelqu’un à l’écoute de ce qui se passe dans leur vie. » Mme Hechtman croit que cette ligne qui sera accessible partout au Yukon sera un outil de prévention qui permettra d’entamer la conversation autour de la santé mentale en plus d’être une ressource utile pour tous les organismes qui travaillent à la promotion du bien-être sur le territoire.

Afin d’assurer le succès de ce service, Second Opinion Society est à la recherche de douze à vingt bénévoles qui répondront au téléphone selon un horaire rotatif. Ces gens seront formés par l’organisme Distress Centres of Ottawa & Region à la fin du mois d’octobre. Les bénévoles ne seront pas laissés à eux-mêmes : il y aura trois professionnels formés sur le terrain pour leur venir en aide, il y aura des rencontres mensuelles pour discuter des cas et le format favorise le travail d’équipe et la discussion avec les pairs.

Les gens recherchés sont des individus qui sont empathiques, qui ont de bonnes capacités de communication et qui ne portent pas de jugement. Ceux qui aimeraient faire partie de l’aventure peuvent se manifester en appelant au 667-2037 ou en écrivant à [email protected].

Le choix de faire cette annonce le 10 septembre n’est pas innocent. En effet, c’était la Journée mondiale de la prévention du suicide.

Plusieurs partenaires

Pour mettre en place ce projet, l’organisme a eu besoin de l’aide financière du programme Cause pour la cause de Bell, de Northwestel et du ministère de la Santé et des Affaires sociales du Yukon. À moyen et long termes, Second Opinion Society va devoir travailler pour assurer son financement, mais la collaboration des différents partenaires permet de lancer le projet pour une première année. Une sorte de projet pilote.

Par l’entremise du fonds communautaire de Cause pour la cause, Bell a offert 30 000 $ pour lancer ce projet. Depuis 2011, ce fonds communautaire a investi plus de 4 millions de dollars au Canada pour venir en aide à des organismes qui combattent les préjugés et qui augmentent l’accès à des services en santé mentale.

Northwestel a mis 25 000 $ en argent et en engagements en ressources humaines et matérielles dans ce projet. Le président et directeur général de Northwestel, Paul Flaherty, était présent lors de la conférence de presse. Il a d’ailleurs rappelé que son entreprise a participé à un programme similaire au Nunavut plus tôt cette année. « La santé mentale est un des piliers de notre implication communautaire », a-t-il soutenu. « La ligne téléphonique va procurer au Yukonnais une ressource de soutien qui n’était pas disponible par le passé. »

Le ministère de la Santé et des Affaires sociales du Yukon s’est engagé à offrir une contribution de 8 100 $ lors des six prochains mois pour aider au démarrage de la ligne de soutien.

D’autres organismes ont aidé à la mise en place de ce projet. Le Collège du Yukon a offert des ordinateurs, le bureau du député Ryan Leef a offert des fournitures de bureau et la firme d’architecte Kobayashi + Zedda a offert un loyer gratuitement pour la première année d’activité.