le Samedi 5 octobre 2024
le Lundi 22 septembre 2014 10:30 Scène locale

Consultation de la population sur l’environnement

Dennis Bevington, député pour la région de l’Arctique de l’Ouest et porte-parole au sein de l’Agence canadienne de développement économique du Nord a participé à une séance de consultation publique organisée par Liz Hanson, chef du Nouveau Parti démocratique au Yukon. Photo : Nelly Guidici.
Dennis Bevington, député pour la région de l’Arctique de l’Ouest et porte-parole au sein de l’Agence canadienne de développement économique du Nord a participé à une séance de consultation publique organisée par Liz Hanson, chef du Nouveau Parti démocratique au Yukon. Photo : Nelly Guidici.

Nelly Guidici

Le 11 septembre 2014, le Nouveau Parti démocratique du Yukon organisait une séance de discussion et de consultation du public au Hellaby Hall au sujet des modifications prévues de la loi sur l’évaluation socio-économique de l’environnement du Yukon. M. Dennis Bevington, député pour la région de l’Arctique de l’Ouest et porte-parole au sein de l’Agence canadienne de développement économique du Nord était présent. Membre du caucus du NPD, il a fait part de son avis sur cette loi S6 dont les conséquences vont affecter directement la population du Yukon.

Dennis Bevington, député pour la région de l’Arctique de l’Ouest et porte-parole au sein de l’Agence canadienne de développement économique du Nord a participé à une séance de consultation publique organisée par Liz Hanson, chef du Nouveau Parti démocratique au Yukon. Photo : Nelly Guidici.

Dennis Bevington, député pour la région de l’Arctique de l’Ouest et porte-parole au sein de l’Agence canadienne de développement économique du Nord a participé à une séance de consultation publique organisée par Liz Hanson, chef du Nouveau Parti démocratique au Yukon. Photo : Nelly Guidici.

Ce que prévoit la loi sur l’évaluation socio-économique de l’environnement du Yukon

L’objet de cette loi est, entre autres, de protéger et maintenir la qualité de l’environnement et des ressources ainsi que de protéger et promouvoir le bien-être des membres des Premières nations du Yukon et des résidents du Yukon d’une manière générale, ainsi que les intérêts des autres Canadiens. Donner la possibilité au public de participer aux différentes étapes du processus. Or, c’est sur ce point que le bât blesse, aucune consultation publique au sujet des modifications prévues n’a été organisée à ce jour par le gouvernement du Yukon.

Les changements à prévoir

Les principaux changements qui seront apportés sont, parmi d’autres, une délégation de pouvoir au gouvernement du Yukon, une durée pour les évaluations portée à seize mois et une partie de l’autorité reportée au ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien. Le pouvoir semble donc se transporter des mains du gouvernement fédéral à celles du gouvernement du Yukon sans que la population yukonnaise ni les Premières nations aient leur mot à dire. M. Bevington précise d’ailleurs : « En tant que résidents du Nord et citoyens canadiens, vous avez le droit de dire comment les ressources de votre territoire seront utilisées. » Comme le rappelle Liz Hanson lors de la séance de consultation, la loi S6 qui propose les changements controversés n’a pas fait l’objet de consultation suffisante du public et des Premières nations du Yukon. « Il est temps que le gouvernement du Yukon organise une réunion publique avec la population du Yukon (et pas seulement avec les compagnies à l’extérieur du Yukon) et nous explique pourquoi il supporte la loi S6. »

Faire entendre sa voix

Le soir de la rencontre, une quarantaine de personnes s’étaient déplacées afin d’entendre les conseils de M. Bevington. L’un des points soulevés lors des échanges fut la durée des évaluations portée à seize mois. Trop courte, cette période ne semble pas suffisante pour ordonner des études scientifiques et avoir des résultats probants permettant d’apporter un point de vue différent. « Il est important que les habitants du Yukon comprennent ce qui se passe avec les ressources du territoire », rappelle M. Bevington à l’assistance.

Cette loi est donc clairement discutable du point de vue des membres du Nouveau Parti démocratique et Kate White, députée de l’opposition à l’Assemblée législative du Yukon, se montre très critique : « Cette loi est inacceptable pour les Yukonnais et les Premières nations. »