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le Mercredi 27 août 2014 10:52 Scène locale

Changement à la tête de la CSFY

Natasha Joncas souhaite que la Commission scolaire francophone du Yukon revoie ses façons de faire afin que l’information soit le plus accessible possible. Photo : Pierre-Luc Lafrance.
Natasha Joncas souhaite que la Commission scolaire francophone du Yukon revoie ses façons de faire afin que l’information soit le plus accessible possible. Photo : Pierre-Luc Lafrance.

Pierre-Luc Lafrance

Avec la rentrée scolaire, il y a un vent de renouveau du côté de la Commission scolaire francophone du Yukon avec l’entrée en poste de la nouvelle directrice, Natasha Joncas. L’Aurore boréale l’a rencontrée afin d’en apprendre davantage sur celle qui prendra les commandes de la Commission scolaire au moment où plusieurs défis et bonnes occasions se présentent.

Natasha Joncas souhaite que la Commission scolaire francophone du Yukon revoie ses façons de faire afin que l’information soit le plus accessible possible. Photo : Pierre-Luc Lafrance.

Natasha Joncas souhaite que la Commission scolaire francophone du Yukon revoie ses façons de faire afin que l’information soit le plus accessible possible. Photo : Pierre-Luc Lafrance.

Mme Joncas connaît bien la réalité de l’éducation en milieu minoritaire. Elle a amorcé sa carrière de professeure à Harrington Harbour, là où le film La Grande séduction a été tourné. « J’y enseignais le français, langue seconde. » Ensuite, elle a fait une maîtrise en éducation et un diplôme en administration scolaire à Rimouski, ce qui lui a permis de décrocher un emploi de directrice adjointe pour les 4e et 5e secondaires à Mont-Joli. Après, retour en milieu minoritaire : « J’ai vécu la situation inverse du Yukon, puisque j’ai été directrice d’une école anglophone aux Îles-de-la-Madeleine. » Après un an et demi, elle a été embauchée à titre de coordonnatrice des services éducatifs à la Commission scolaire de New Carlisle, une commission scolaire qui a pour particularité de gérer des écoles francophones et anglophones.

Une connaissance des centres scolaires communautaires

Au Québec, elle a eu l’occasion de collaborer à la mise en place d’un centre scolaire communautaire dans cinq écoles anglophones en milieu minoritaire. « Chaque centre était différent pour s’adapter aux besoins de l’endroit. Par exemple, on a installé des salles de vidéoconférence pour permettre des projets avec d’autres écoles, ce qui permet de briser l’isolement, ou encore pour offrir des formations avec des spécialistes, car les parents ne pouvaient pas nécessairement se payer chacun un voyage jusqu’à Montréal. »

Selon elle, la clé de la réussite d’un centre communautaire scolaire, c’est un partenariat entre les partenaires, l’école et les parents. « Il faut qu’on s’assoie ensemble pour développer une vision commune qui aura un impact sur la réussite des élèves. » Ce modèle est plus engageant pour les parents et demande un certain temps pour l’implantation. En contrepartie, cela permet à la communauté de se sentir plus impliquée et il y a davantage de ressources et de soutien pour aider les parents. »

Du pain sur la planche

Depuis son entrée en poste le 11 août, Mme Joncas fait beaucoup de lecture. « J’ai des post-its partout. J’ai lu le rapport de la consultation sur la nouvelle école secondaire. Comme je n’en ai pas encore parlé avec les commissaires, je ne peux pas discuter des conclusions, mais dès que possible, elles seront publiques, car je suis consciente que les gens ont hâte de savoir ce qui se passe avec ça. » Pour ce qui est de la poursuite, elle sera entendue au printemps 2015. Mais il faut attendre au minimum trois mois avant que la Cour suprême ne rende son verdict. « On se croise les doigts pour avoir quelque chose à l’été. »

D’ici là, sa priorité est la rétention des élèves au secondaire. « On va revoir le programme académique en profondeur. Est-ce que les cours sont intéressants? Est-ce qu’on peut offrir plus? Bien sûr, on a des limites en termes de ressources et de personnel, et même d’espace physique, mais on va essayer d’optimiser les choses. »

En plus des tâches quotidiennes, l’automne de Mme Joncas sera aussi occupé par la rédaction d’un rapport semestriel pour les années 2012-2013 et 2013-2014 et par la révision du plan stratégique. Elle va aussi mettre de l’énergie sur le réseautage avec les partenaires, entre autres en assistant aux réunions des surintendants du conseil scolaire anglophone.

Par-dessus tout, elle veut améliorer les mécanismes de transmission de l’information. « C’est sans doute une déformation du domaine du droit, mais c’est très important pour moi de définir les tâches de chacun et surtout que les parents soient au courant. Je veux aussi augmenter notre visibilité sur le site Web. Si l’information est plus accessible, cela va réduire le nombre d’appels à l’école. Je crois que c’est important que l’information circule bien et que la Commission scolaire fasse preuve de transparence. »