Pierre-Luc Lafrance
Le traversier sur la rivière Pelly, aussi connu sous le nom de traversier de Ross River, a repris du service le 9 juin, mais les utilisateurs ont eu la mauvaise surprise de découvrir qu’il fonctionnait maintenant selon un horaire limité. En effet, le traversier est en service sept jours par semaine, mais uniquement de 8 h à 10 h et de 14 h 30 à 16 h 30. De plus, il ne pourra accueillir que des véhicules, du matériel et un maximum de 6 personnes à la fois – y compris le pilote du traversier.
« Nous sommes conscients de l’importance du service de traversier pour la collectivité de Ross River, pour les exploitants commerciaux qui sont situés aux abords de la route Canol Nord et pour les visiteurs qui veulent découvrir de première main l’histoire et la beauté de notre territoire », a déclaré le ministre de la Voirie et des Travaux publics, Wade Istchenko. « Nous avons aménagé un horaire modifié qui minimise les risques pour les usagers du traversier et les exploitants. »
Un bateau de sauvetage est prêt à intervenir durant chacune des traversées. Les risques à cet endroit, comme le niveau de l’eau, les débris dans la rivière, les conditions météorologiques et la stabilité du pont, seront évalués chaque jour et pourront mener à une annulation d’une traversée s’ils sont trop élevés.
Avant d’embarquer sur le traversier, on demande aux passagers de signer un accord de renonciation, dégageant le gouvernement de toute responsabilité en cas de blessures ou de dommages. Le traversier devra peut-être cesser son service sans avertissement, et tous les usagers doivent être conscients des risques réels associés au fait de vouloir traverser la rivière, y compris la possibilité que les véhicules et l’équipement soient bloqués un certain temps sur la rive nord de la rivière.
« La probabilité et la gravité des risques en ce qui a trait au pont suspendu de Ross River sont complexes et difficiles à quantifier; en conséquence, la seule option disponible est d’avertir les gens des risques qu’ils courent s’ils décident d’utiliser le traversier, de limiter les risques encourus par l’équipage du traversier et les usagers, et d’avoir des procédures en place, qui auront été répétées, pour faire face à une situation d’urgence », a souligné M. Istchenko.
On encourage les utilisateurs du traversier à téléphoner à l’avance pour vérifier que le traverser est en fonction. On demande aussi aux exploitants commerciaux qui ont des besoins particuliers, comme le transport de bétail ou d’équipement surdimensionné, de prendre des mesures supplémentaires en réservant un moment précis pour traverser la rivière. Veuillez téléphoner au 867 667-5644 ou sans frais, au 1 800 661-0408, poste 5644.
Le service de traversier sur la rivière Pelly est normalement en fonction de la fin mai jusqu’au début d’octobre.
Un projet pour la région de Ross River
Pour le Franco-Yukonnais Paul Berdouche, c’est très décevant de voir les décisions qui sont prises dans ce secteur. Malgré les études menées, il considère que rien ne s’y passe. « Il est inconcevable que Ross River n’ait toujours pas de pont routier ouvert à l’année. »
Il y a une quinzaine d’années, il avait pensé à un projet pour revitaliser ce secteur : une épreuve de sport extrême qui prendrait la forme d’une grande boucle. « Je regardais un parcours assez trapu pour garder les touristes musclés plus longtemps dans le Nord. » À l’époque, il avait travaillé sur le projet avec quelqu’un du gouvernement, mais ça n’avait pas abouti. Avec la vogue des sports extrêmes, il croit que ce serait le temps de relancer l’idée. « Comme les goûts de la clientèle ont changé, le difficile est devenu extrême et il y a de la demande pour ces projets plus grands que nature. »
La grande boucle commencerait en vélo de montagne entre Ross River et MacMillan Pass. On poursuivrait à pied entre MacMillan Pass et Norman Wells. Ensuite, ce serait sur l’eau, en canoë ou en rafting, que l’on ferait le trajet entre Norman Wells et Fort McPherson-Inuvik. Et on poursuivrait le parcours en vélo de randonnée entre Inuvik et Dawson. « L’étape la plus difficile, et de loin, serait entre MacMillan Pass jusqu’à Norman Wells. Il y a de nombreuses rivières et l’abri dans les anciennes stations de pompage du Pipe Line est aléatoire. »
Pour mettre ce projet en place, cela prendrait la collaboration d’un ou de plusieurs promoteurs. « Il pourrait y avoir quelqu’un spécialisé dans le vélo de montagne qui s’occupe de ce volet, une autre personne s’occuperait du volet randonnée, etc. »