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le Lundi 3 février 2014 13:10 Scène locale

Se faire soigner dans sa langue

Doug Graham, le ministre de la Santé et des Affaires sociales; Angélique Bernard, présidente de l’Association franco-yukonnaise; Régis St-Pierre, président de Partenariat communauté en santé; Elaine Taylor, ministre responsable de la Direction des services en français et Jason Bilsky, directeur général de la Régie des hôpitaux du Yukon. Photo : Pierre-Luc Lafrance.
Doug Graham, le ministre de la Santé et des Affaires sociales; Angélique Bernard, présidente de l’Association franco-yukonnaise; Régis St-Pierre, président de Partenariat communauté en santé; Elaine Taylor, ministre responsable de la Direction des services en français et Jason Bilsky, directeur général de la Régie des hôpitaux du Yukon. Photo : Pierre-Luc Lafrance.

Pierre-Luc Lafrance

C’est le 28 janvier qu’a eu lieu le lancement officiel du projet pilote d’offre de service en français dans le domaine de la santé. Ce projet vise à améliorer l’accès des francophones aux services de première ligne dans trois secteurs choisis conjointement par des représentants de la communauté francophone et du gouvernement. Les services de santé assurés par Santé et Affaires sociales, le service de soins à domicile et la clinique de spécialistes de l’Hôpital général de Whitehorse vont ainsi commencer à offrir un programme bilingue d’offre active, qui aborde la prestation des services en tenant compte des besoins des clients.

Pour Régis St-Pierre, président de Partenariat communauté en santé, « considérant la hausse démographique de la population francophone du Yukon et les succès en matière de recrutement et de rétention du personnel bilingue en santé, cet engagement envers les services de santé en français est d’autant plus pertinent. »

Pour Doug Graham, ministre de la Santé et des Affaires sociales, ce projet est une continuité de ce qui s’est fait en éducation. « J’étais au ministère de l’Éducation il y a trente ans quand nous avons commencé les programmes d’immersion en français. Je m’excuse d’ailleurs de ne pas parler français, mais mes enfants le parlent couramment. »
Il y a trois composantes au projet pilote : le service d’interprétation, la mise en place de lignes directrices sur la dotation de postes désignés bilingues et l’offre active.

Service d’interprétation

Le service d’interprétation est un élément important de ce programme. Dans l’éventualité où il n’y a pas de personnel bilingue sur place pour accueillir et servir les clients en français, un service confidentiel d’interprétation par téléphone sera fourni par des interprètes spécialisés dans le domaine médical. Ce service sera assuré par un cabinet d’interprète auquel on fait appel ailleurs au Canada.

Une stratégie pour pourvoir des postes bilingues

Le gouvernement travaille également à l’élaboration de lignes directrices sur la dotation en personnel bilingue. Un comité a été mis en place afin de cibler des postes stratégiques où il est essentiel d’avoir du personnel bilingue. Dans un premier temps, le comité évaluera les ressources en présence afin de placer les bonnes personnes aux bons endroits.

L’offre active

Les affiches indiquant clairement l’offre active de services en français ont déjà été mises en place dans les points de service visés et des formulaires en français y sont également accessibles. De plus, les employés recevront une formation spéciale dans le cadre du projet. Le personnel ne sera pas nécessairement bilingue, mais il sera capable d’accueillir les gens dans leur langue et, surtout, de les acheminer vers les bons services.

Un projet qui pourrait s’étendre

Angélique Bernard, présidente de l’Association franco-yukonnaise, rappelle qu’il est important que la communauté francophone profite de ce programme, car ce projet pilote « représente une étape importante dans le développement d’une offre de service adéquate et efficace. » En effet, il s’agit d’un premier pas dans « le processus de mise au point d’un modèle de prestation de service en français plus stratégique et mieux ciblé au sein du gouvernement du Yukon », pour reprendre les mots de la ministre responsable de la Direction des services en français, Elaine Taylor. « Nous apprendrons certainement beaucoup de choses en réalisant ce projet, et les résultats obtenus nous serviront de cadre de référence pour la mise en place d’autres services au sein du gouvernement », a-t-elle ajouté.