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le Jeudi 2 mai 2013 12:19 Scène locale

La commission scolaire détaille son plan de discussion

La directrice de la Commission scolaire francophone du Yukon, Lorraine Taillefer,
La directrice de la Commission scolaire francophone du Yukon, Lorraine Taillefer,

Deux semaines après la consultation organisée par la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) et le ministère de l’Éducation, un plan de travail commence à se dessiner.

Selon la directrice de la CSFY, Lorraine Taillefer, la question de savoir si l’école francophone Émilie-Tremblay doit déménager ou non sur le site de la nouvelle école F.-H. Collins doit avant tout passer par une étude de gestion des valeurs et des besoins.

« Des faits et des montants précis »

Premier pas vers une possible négociation avec le gouvernement, la mise en place de cette étude avait été annoncée au public le soir même de la consultation du 16 avril dernier. Ce faisant, la Commission scolaire répondait à la demande de plusieurs intervenants, soucieux d’en savoir tout de suite plus sur la suite du processus.

« Il s’agit maintenant de voir avec le gouvernement quand cette étude pourra être faite, puis de la mettre en place », indique Lorraine Taillefer. « [Cette étude] nous aidera à amener des faits précis et concrets à la communauté. »

L’étude de gestion, qui sera menée par une firme externe dont le nom n’a pas encore été communiqué, doit permettre de déterminer « des faits et des montants précis », selon Mme Taillefer, relatifs au partage et à l’aménagement des nouvelles infrastructures scolaires. Le coût total des opérations doit également être déterminé lors de cette première phase.

Un travail identique sera mis en œuvre pour le cas d’une école francophone indépendante du campus de F.-H. Collins.

« Des architectes viendront prendre le pouls de la communauté, autant du côté anglophone que francophone », affirme Lorraine Taillefer.

Invitation à la communauté

La directrice de la CSFY assure par ailleurs qu’un panel représentatif de la communauté sera intégré au comité d’étude. Un élève ainsi qu’une petite dizaine de personnes présentes lors de la soirée de consultation se sont montrés intéressées à participer aux discussions.

« La direction de l’école devrait être là aussi, et nous aimerions aussi voir la direction et l’équipe administrative de F.-H. Collins », explique Lorraine Taillefer. « Il y aura des membres du personnel, des membres de la communauté, des élèves et la CSFY. Nous aurons également besoin que des gens du ministère de l’Éducation soient là. »

La CSFY a annoncé qu’un courriel serait prochainement envoyé aux parents d’élèves ainsi qu’aux élèves, afin de déterminer si d’autres personnes seraient intéressées à se joindre au groupe d’étude.

Une seconde réunion d’information

À l’issue des débats, qui se tiendront sur « deux à trois jours, vraiment intenses », la Commission scolaire reviendra à la communauté avec les résultats de l’étude, lors d’une seconde réunion d’information. La décision d’explorer ou non la possibilité d’une construction conjointe sur le terrain de F.-H. Collins sera alors annoncée à l’assemblée.

Quelque soit la décision retenue, le comité de travail entamera par la suite des négociations avec Éducation Yukon. En cas de refus, d’autres options pourraient en effet êtres mises sur le tapis, comme par exemple une construction sur un site différent.

« Que l’on aille avec l’une ou l’autre des options, que l’on continue de revendiquer et de négocier pour une construction sur le terrain de l’école [Émilie-Tremblay], ou que l’on décide de rejoindre une construction adjacente sur le terrain de F.-H. Collins, seul le temps pourra démontrer si notre décision aura été bonne ou mauvaise », note Lorraine Taillefer. « Mais nous essayons vraiment de faire le plus d’analyses possibles, afin de prendre la meilleure décision pour les élèves du Yukon. »

L’assimilation et le partage des ressources

Pour ce faire, la directrice de la CSFY et le comité de travail devront certainement porter une attention particulière à l’argument principal avancé par les opposants à la négociation, à savoir la crainte d’une assimilation des élèves francophones par leurs camarades anglophones.

« Quand je parle à mes homologues au niveau national, c’est souvent la question du partage non-équitable des ressources et des espaces qui ressort », indique Lorraine Taillefer. « Par contre, personne ne soulève l’argument de l’assimilation, et personne n’est capable d’apporter de preuve à ce niveau. Il reste donc encore à aller fouiller au niveau de ces deux arguments là », affirme-t-elle.

À l’heure actuelle, aucun calendrier n’a encore été déterminé pour la tenue des différentes étapes du processus.